Actus Santé du 13h N° 729 – 719 points d’accueil des urgences hospitalières

719 points d’accueil des urgences hospitalières

La DREES a analysé les services des urgences durant 24 heures le 13 juin dernier. 7 sur 10 sont des urgences générales, 17 % sont des urgences pédiatriques. 1 sur 5 a reçu 40 patients ou moins, et 1 sur 5 plus de 120 patients. Voir les résultats.

Extraits.
En 2023, la France compte 719 points d’accueil des urgences hospitalières, très majoritairement situés dans des établissements de santé publics. Près de sept points d’accueil sur dix sont des urgences générales, 17 % des urgences pédiatriques et 15 % des urgences adultes, couplées avec un point d’accueil pédiatrique. Le jour de l’enquête, un point d’accueil des urgences sur cinq a reçu 40 patients ou moins en 24 heures, et un sur cinq plus de 120 patients. Ils ont reçu entre 10 patients pour les plus petits et 290 pour les plus importants.

8 % des points d’accueil des urgences ont dû fermer au moins une fois entre mi-mars et mi-juin 2023, et 23 % ont mis en place un accès régulé au service, au moins sur certains créneaux horaires. Au cours d’une semaine donnée, 19 % indiquent un manque de médecin pour remplir les plannings.

L’organisation de la première évaluation des patients par un poste d’accueil et d’orientation s’est généralisée en dix ans. Par ailleurs, pour trouver des lits aux patients devant être hospitalisés à la sortie des urgences, 56 % des points d’accueil disposent de personnel dédié dans l’établissement, contre 22 % en 2013.

Comme en 2013, la présence d’un gériatre aux urgences est rare : il n’y en a quasiment jamais dans les points d’accueil ayant reçu 80 patients ou moins durant les 24 heures de l’enquête, et 13 % des points d’accueil non pédiatriques ayant reçu plus de 120 patients en comptent au moins un. En revanche, 54 % des points d’accueil (hors pédiatriques) peuvent recourir à une équipe mobile gériatrique (EMG) à défaut d’un gériatre aux urgences, et 76 % indiquent pouvoir faire appel à un gériatre de l’établissement en cas de besoin.

37 % des points d’accueil des urgences pédiatriques ne prennent pas en charge ces patients pour motifs traumatologiques, ces derniers étant orientés vers une filière spécifique du point d’accueil des adultes. Dans les points d’accueil des urgences générales (sans urgences pédiatriques sur site), 91 % prennent en charge des enfants, pour tout type de motifs de recours, plus rarement seulement pour certains motifs. Ils ne sont que 6 % à compter un pédiatre posté dans le service. Dans le cas contraire, 56 % des points d’accueil des urgences générales ont des protocoles formalisés de prise en charge des enfants, et 53 % peuvent faire appel à un pédiatre de l’établissement.

Pour la prise en charge des AVC, un quart des points d’accueil des urgences générales et adultes disposent au sein de l’établissement d’une unité neuro-vasculaire (UNV). Au total, 34 % des points d’accueil des urgences générales et adultes ne disposent donc ni d’une UNV sur site ni d’une organisation spécifique de prise en charge des AVC par thrombolyse aux urgences.

L’équipement en imagerie s’est amélioré en 10 ans : la quasi-totalité des points d’accueil des urgences ont un scanner dans l’établissement et huit sur dix une IRM. C’est moins le cas pour les points d’accueil de 40 passages ou moins : seulement la moitié sont situés dans un établissement doté d’une IRM. Deux tiers des points d’accueil des urgences ont recours à un spécialiste extérieur à l’établissement. Pour 28 % des points d’accueil, ce recours est possible à tout moment, sans restriction d’horaire, tandis que pour 37 %, il est utilisé uniquement en soirée et les week-ends. Les plus petits points d’accueil sont plus nombreux à faire appel à un service de télé-imagerie.

32 % des points d’accueil des urgences autorisent toujours la présence d’un accompagnant à l’intérieur du service des urgences (box, salles de consultations, etc.). Dans 64 % des points d’accueil, cette présence est possible seulement dans des cas très particuliers, et 4 % d’entre eux n’autorisent jamais la présence d’un accompagnant.

1,56 milliard d’euros d’économies en 2025

Dans son rapport Charges et produits pour 2025 à sortir, l’Assurance maladie émet 30 propositions afin de dégager 1,56 milliard d’euros d’économies. Objectif : résorber un déficit annuel autour de 11 milliards d’euros.

Surveiller la qualité de l’air intérieur (QAI)

Le HCSP propose d’adapter la surveillance de la QAI imposée aux crèches, écoles… et depuis 2010 aux établissements sociaux et médico-sociaux. Il recommande qu’un plan d’actions d’amélioration de la QAI soit réalisé au plus tard au 1er janvier 2027.

Une attention particulière est portée sur la présence de formaldéhyde qui est un gaz irritant de l’appareil respiratoire et des muqueuses oculaires. Il est émis dans l’environnement intérieur par notamment les produits de construction, de décoration et d’ameublement, les produits nettoyants, les cosmétiques et les combustions. Le HCSP rappelle les valeurs repères : Valeurs repères d’aide à la gestion de la qualité de l’air intérieur – le formaldéhyde du 2 mai 2019.

Dialogue Santé n°49 est livré

La convention médicale signée, les syndicats de médecins libéraux et la CNAM s’expriment : quelles étaient les positions défendues, quelles sont les avancées de cette convention ? À lire aussi un retour sur les deux derniers mois inédits de mobilisation de l’hospitalisation privée.

Évaluation des biomarqueurs urinaires et RIHN

Sur le Canal AFU, la société savante soulève la restriction de prescriptions des urologues par la direction des établissements. La HAS répond en expliquant le dispositif d’une enveloppe RIHN fermée qui définit les remboursements au prorata des volumes d’actes nationaux.

Crédits photos :  Istock.