De la couleur et du cœur
Hôpital Privé Paul d’Égine, Champigny-sur-Marne (94)
« À Champigny, les associations sont toujours partantes et ça, c’est une vraie chance ! » Coordinatrice du parcours de soins, Élodie Duarte Monteiro a les coudées franches pour organiser des actions autour de Mars Bleu. Le 21, l’association Champigny solidarité fera don d’une vingtaine de paniers remplis d’ingrédients bio nécessaires pour composer le menu sans résidu (sans fibres) mis au point par la nutritionniste. Ils seront offerts aux patients du service chimio suivis pour un cancer colorectal. « Les soins coûtent chers et certains patients n’ont pas les moyens de bien se nourrir. » Le même jour, le personnel de l’hôpital s’habillera en bleu et fera une photo ou une vidéo originale avec un message de sensibilisation au dépistage. La meilleure « composition » remportera un panier petit-déjeuner garni. Les praticiens se sont également prêtés au jeu en tournant des vidéos de sensibilisation sur le cancer colorectal qui sont publiées 2 fois par semaine sur les réseaux sociaux de l’hôpital. Enfin, pendant tout le mois de mars, une partie des tee-shirts récoltés par les associations pour Octobre rose sera transformée par des couturières bénévoles en petits sacs colorés pour cacher poches de stomies et diffuseurs de produits chimio, une sorte de réservoir qui contient des médicaments. « Les Campinois(es) ont décidément du cœur. »
Petites foulées et grand cœur
Clinique Saint-Joseph, Trélazé (49)
Sur la vidéo, ils dansent, sautent, enfilent des tee-shirts bleus, font des étirements (avec un coach), prennent le départ. C’est à la fois drôle et émouvant, à l’image de cette matinée Mars Bleu du 6 mars qui a réuni près de 236 participants. « Il y avait d’anciens patients avec leurs enfants et petits-enfants, des gens qui ont eu un proche décédé et qui sont venus lui rendre hommage, le personnel de la clinique en famille, des voisins, des personnes qui avaient envie de faire une bonne action et/ou du sport », précise Lauréna Desmars, chargée de communication. L’événement avait été annoncé sur intranet et les réseaux sociaux et sur une grande banderole déployée à un rond-point voisin. Au programme de la matinée : course, marche rapide et balade commentée sur un joli parcours de 5 km à travers les ardoisières. Les frais d’inscription étaient libres, avec distribution de goodies à partir de 5 € (un tee-shirt ou un tote bag offert à partir de 10 €). Organisatrice de cet événement, l’association Picasso 49, composée d’une partie du personnel soignant du Centre de cancérologie de la clinique Saint-Joseph, utilisera l’argent récolté pour offrir des soins de support – socio-esthéticienne et chant thérapeutique – aux patients. Le 10 mars, un stand de prévention a également été tenu par le Centre régional de coordination des dépistages des cancers Pays-de-la-Loire dans le hall principal de la clinique.
Fraise-banane ou kiwi-poire ?
Polyclinique Sainte-Thérèse, Sète (34)
Pédaler quelques minutes pour se remplir un grand verre de smoothie, ça vaut carrément le coup ! Grâce au vélo ludique mis en place par la Ligue contre le cancer 34, lors de la journée de sensibilisation organisée le 4 mars dernier à la polyclinique, le message est bien passé : pratiquer un sport, c’est se faire du bien. Le Centre régional de coordination des dépistages des cancers en Occitanie (CRCDC), l’Assos et la Communauté professionnelle territoriale de santé du bassin de Thau ont également tenu des stands, tandis que différents praticiens spécialistes (médecin gastroentérologue, chirurgien digestif…) ont donné des conférences. Les visiteurs sont venus en nombre, prévenus par la presse régionale et l’Assurance maladie pour les patients de plus de 50 ans. Ces derniers ont pu rencontrer un médecin de santé publique du CRCDC en Occitanie, et 25 d’entre eux sont repartis avec un kit de dépistage gratuit. Se faire dépister, c’est aussi se faire du bien.
De la recette à l’assiette
Clinique Rive gauche, Toulouse (31)
Le cancer colorectal peut être transmis par les gènes. Vrai ou faux ? Les 23 et 24 mars prochains, le personnel de la clinique sera invité à répondre à un quizz imprimé sur les sets de plateau. Et ce, en dégustant le menu bleu concocté par le service restauration : rôti de porc au bleu et noisettes, filet de maquereau peau bleue rôti, tarte aux myrtilles, panna cotta à la violette… Tout le mois, l’essentiel des animations prévues pour Mars bleu tournera autour de l’assiette. « Du 21 au 28, on demandera aux salariés et prestataires de l’établissement de nous envoyer une recette Mars Bleu », indique Nicole Alabert, chargée de communication. « La diététicienne les passera en revue, évaluera si elles sont adaptées en cas de cancer du côlon et nous élaborerons ensuite un petit livret de recettes virtuelles. » Le 30 mars, l’une d’entre elles sera réalisée en live sur Instagram. La diététicienne participera également à l’animation du stand de prévention le 28 mars dans le hall d’accueil de la clinique, dont l’une des portes d’entrée est décorée d’une fresque stimulante de l’artiste Pozek Graffiti.
Laisser une trace
Polyclinique de Poitiers, Poitiers (86)
Chantal, Didier, Jacques… Sur la grande banderole déployée à côté du stand d’information, installée le 10 mars sur le parvis de la polyclinique, les usagers et les salariés ont été invités à laisser leur prénom. Une centaine d’entre eux a joué le jeu et pris le temps d’échanger avec l’animateur en santé publique des cliniques Elsan de Poitiers et la chargée de mission du Centre régional de coordination des dépistages des cancers Nouvelle-Aquitaine, partenaire de l’opération. Les discussions ont porté sur le fonctionnement des kits de dépistage, le développement d’un polype dans l’intestin, maquette à l’appui, ou encore l’enjeu de l’alimentation et d’une bonne hygiène de vie. La banderole a ensuite été installée dans le hall d’accueil. Pour laisser une trace de cette mobilisation solidaire… et interpeller d’autres visiteurs sur l’absolue nécessité de se faire dépister entre 50 et 74 ans.
Des mots sur des maux
Clinique du Val d’Ouest, Ecully (69)
Bien visible, la bulle Mars Bleu fournie par un laboratoire mesure 2,5 m de hauteur et 4 m de diamètre. Installée à l’extérieur de la clinique, à proximité de l’accueil, elle héberge les 16 et 17 mars un gastro-entérologue, qui accueille le public pour parler prévention, hygiène de vie et soins, et remet aux personnes éligibles un kit de dépistage gratuit. À ses côtés, un coach sportif se charge, lui, d’expliquer les bienfaits du sport pour la santé. En fin de mois, le 31 mars, les professionnels de santé sont conviés à une soirée de formation en hépato-gastro-entérologie médico-chirurgicale.
« Montre-moi tes fesses ! »
Clinique Bouchard, Marseille (13)
« Le slogan – Parlons fesses – est génial ! Et on s’attendait à ce que les affiches soient très drôles aussi. » Mais quand Magali Martin, infirmière en oncologie chargée de Mars Bleu, les a découvertes, elle a été déçue. « Ces papis mamies, franchement, ça ne me parle pas, alors que je serai concernée dans quelques années. » Non, à la place, elle aurait préféré des personnages plus fringants accompagnés d’une accroche du style : « Tu te sens encore jeune ? Reste-le longtemps, fais-toi dépister ! » Ou : « Allez, pas de chichi, montre-moi tes fesses ! » Avec ses collègues, du coup, elles ont refait les affiches. Et sur le stand dans le hall d’accueil, le 17 mars, elles joueront à fond la carte de la prévention. « On a deux occasions dans l’année pour le faire, on en profite ! » Café et jus de fruits seront offerts aux visiteurs. « Quand ils voient le slogan, certains disent : « Attendez, pas question qu’on me mette les doigts dans les fesses ! », alors on y va cool, on leur explique qu’on est là seulement pour parler, et on essaie de ramener à la raison ceux qui font mine de ne pas être concernés alors qu’ils sont dans la tranche d’âge. »
Horizon bleu
Clinique Synergia Ventoux, Carpentras (84)
Le 1er mars, la clinique s’est mise aux couleurs de Mars Bleu, pour interpeller les esprits et faire passer le message. Dans le hall d’accueil des patients, les locaux de consultations digestives et les salles de soins infirmiers ont fleuri de ballons bleus, visuels Mars bleu défi connecté et affiches QR-code donnant rendez-vous sur les pages de dépistage et d’information sur le cancer colorectal. Le personnel lui arbore jusqu’à la fin du mois un nœud bleu à la boutonnière.
Crédits photos : Hôpital Privé Paul d’Égine, Clinique Saint-Joseph, Polyclinique Sainte-Thérèse, Clinique Rive gauche, Polyclinique de Poitiers, Clinique du Val d’Ouest, Clinique Bouchard, Clinique Synergie Ventoux