Edito
Les initiatives
Départ sans faute pour Mars Bleu
Clinique Saint-Michel et Sainte-Anne, Polyclinique Quimper Sud, Quimper (29)
Les deux cliniques quimpéroises pour leur 1er Mars Bleu se sont mobilisées dès le début du mois, les 2 et 3 mars, avec des stands installés dans le hall de deux cliniques. « Nous sommes des cliniques chirurgicales plutôt axées sur la phase de traitement, mais nous souhaitons développer la prévention avec des partenaires tels que La ligue contre le cancer et Entraide cancer », explique Ivane Bernard, directrice des soins. L’accent a été mis sur l’importance d’une alimentation équilibrée et celle de l’activité physique, ainsi que sur le dépistage avec l’intervention d’Élisabeth Scordia, infirmière-stomathérapeute, venue témoigner des cas qu’elle accompagne, insistant sur le fait « qu’il est préférable de se faire dépister avant 50 ans lorsqu’il y a des antécédents familiaux ».
Communiquer pour Mars Bleu
Polyclinique de Navarre, Pau (64)
La Polyclinique de Navarre, comme chaque année, a opté pour une communication multi-canaux pour toucher le maximum de personnes à l’occasion de Mars Bleu : personnels, patients et visiteurs, avec une communication affichée en façade et sur le sol avec des lumières et des tags bleus, ainsi que des annonces en boucle sur la chaîne interne ; curieux et followers de ses comptes Facebook et Twitter avec la diffusion d’annonces et de clips vidéo sur le dépistage colorectal. Les 23 et 24 mars prochains, la clinique organise un déjeuner aux couleurs de Mars Bleu pour ses patients et professionnels, ainsi que deux journées d’information animées par La ligue contre le cancer et les professionnels de l’établissement.
Rendez-vous le 30 aux Parapluies de Cherbourg
Polyclinique du Cotentin, Équeurdreville-Hainneville (50)
C’est désormais une habitude, deux fois par an à l’occasion de Mars Bleu et d’Octobre Rose, la Polyclinique du Cotentin convie les médecins de ville et les professionnels de santé du territoire à une soirée d’actualité médicale. Cette année les praticiens de la Polyclinique interviendront le 30 mars en soirée sur l’importance du dépistage du cancer colorectal, du diagnostic, ainsi que sur la chirurgie colorectale. Un cocktail dînatoire clôturera cette soirée d’échanges, permettant aux professionnels de prolonger les débats dans une atmosphère conviviale.
La clinique Esquirol Saint-Hilaire se mobilise le 23 mars
Clinique Esquirol Saint-Hilaire, Clinique Calabet, Agen (47)
Les équipes ont misé sur l’évènementiel pour attirer l’attention du grand public sur le dépistage du cancer du côlon. La population est invitée le 23 mars à une grande soirée à partir de 18h, dans un premier temps à la rencontre des associations du Lot-et-Garonne, La ligue contre le cancer, le Comité féminin, l’Association François Aupetit. La soirée se poursuivra avec une conférence en quatre temps : quelles sont les actions menées par la structure de dépistage ? Quel est le rôle du médecin généraliste dans le dépistage ? Les maladies inflammatoires du côlon, quelles sont les populations à risque ? Pour enfin terminer sur l’examen diagnostic avec la coloscopie. L’activité en cancérologie est portée pour sa partie chimiothérapie et radiothérapie par quatre oncologues à la Clinique Calabet, site associé, et pour sa partie coloscopie et chirurgie, par cinq gastroentérologues et trois chirurgiens à la Clinique Esquirol Saint-Hilaire.
Une démarche coordonnée pour Mars Bleu
Polyclinique du Parc, Dole (39), Polyclinique de Franche-Comté, Besançon (25)
C’est la Polyclinique du Parc qui ouvrira le bal le 21 mars dans l’après-midi en organisant un atelier d’information ouvert au grand public où l’on fera le point sur les idées reçues concernant le cancer colorectal, l’importance de la nutrition et du dépistage. Une marche ‘consciente’ où seront mises en pratique les recommandations clôturera l’événement, suivie d’un goûter santé. Suivra un colloque d’information organisé en soirée par la Polyclinique de Franche-Comté le 28 mars, à destination des médecins généralistes et gastroentérologues de Besançon et des environs. Durant tout le mois de Mars, les cliniques afficheront leur engagement pour Mars Bleu avec des affiches, flyers et ballons, écrans dynamiques internes, site internet, et les personnels porteront le bleu en boutonnière en signe d’engagement pour le dépistage du cancer colorectal.
Dossier
Un champ de vision de 330 degrés pour mieux repérer les polypes. Quand la technologie s’allie au savoir-faire des équipes.
Dans le cancer du côlon, la précocité du diagnostic, on le sait, est essentielle. L’examen de référence est la coloscopie. Qu’en est-il actuellement de l’évolution de cette technique ?
Nous avions donné l’an dernier la parole à la Clinique Saint-Hilaire de Rouen qui venait d’investir dans un matériel de nouvelle génération, le Fuse® Full Spectrum Endoscopy®-EndoChoice, un endoscope qui permet une vision panoramique à 330° au lieu de 170° avec un endoscope classique. L’innovation majeure réside sur l’utilisation simultanée de trois caméras permettant d’avoir une vision élargie, explorant des zones du côlon jusque-là difficiles d’accès. « Nous avons fait le choix de ce matériel lorsque nous avons renouvelé l’ensemble de notre parc d’endoscopes en 2015. Avec deux ans de recul, une chose est sûre, nos six gastro-entérologues ne reviendraient pas en arrière. Ils sont en capacité de faire encore mieux leur travail, ils détectent plus d’adénomes et de lésions. Plusieurs cancers ont pu être découverts à un stade précoce grâce aux caméras latérales, des adénomes parfois difficiles à détecter et à réséquer », explique Mathias Martin, PDG de la Clinique Saint-Hilaire.
Une étude publiée dans The Lancet Oncology présentait fin 2015 une détection supplémentaire de 69 % des polypes avec ce dispositif. Les résultats d’une étude française réalisée par les praticiens de l’Institut Paoli Calmette de Marseille ont été communiqués dans le United European Gastroenterology Journal en octobre 2016. Elle avait pour objectif principal de déterminer le nombre d’adénomes potentiellement omis par un coloscope standard, car non vus sur l’écran central (vision classique à 170°).
Cette étude a été réalisée sur 141 patients, 78 hommes et 43 femmes de 60,9 ans de moyenne d’âge entre janvier 2015 et mars 2016. Sur les 138 patients participants (3 ont été exclus), 130 polypes, dont 88 adénomes, ont été réséqués.
Parmi ces polypes, 39 % ont été vus uniquement sur les écrans latéraux, présupposant qu’ils auraient été omis avec un coloscope standard utilisant une vision à 170°.
La conclusion de cette étude montre que l’amélioration des techniques d’endoscopie diagnostique devrait permettre d’améliorer le taux de détection d’adénomes et donc diminuer l’incidence du « cancer d’intervalle », résultats également remarqués par les équipes de la Clinique Saint-Hilaire.