94 % des établissements ont une stratégie DD
Eau, énergie, déchets… Les cliniques surveillent et gèrent leurs impacts environnementaux. Les chiffres de l’Observatoire 2018 du C2DS témoignent de cet engagement progressif.
Le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) publie son Observatoire 2018 (données 2017). Il en ressort que 94 % des établissements sanitaires disposent d’une stratégie en matière de développement durable / responsabilité sociétale. Cette stratégie est formalisée pour 67 % d’entre eux. Pour 19 % des établissements sanitaires, le développement durable est intégré dans les projets majeurs de l’établissement de manière formalisée.
Les attentes et motivations des établissements sanitaires vis-à-vis de leur engagement dans cette démarche sont, dans l’ordre :
- Améliorer l’impact environnemental de l’établissement
- Être conforme à la réglementation et/ou l’anticiper
- Améliorer l’impact social de l’établissement (développer le sentiment d’appartenance, améliorer l’équilibre vie privée/vie professionnelle, etc.)
- Améliorer l’image de l’établissement
- Faire des économies financières
À noter que 84 % des établissements MCO identifient les parties prenantes en lien direct avec l’activité (61 % en 2016).
Achats responsables : 54 % des acteurs en place dans les établissements MCO et 67 % des les centres de dialyse sont formés aux achats responsables.
Déchets : 36 % des établissements sanitaires sont engagés dans une démarche de valorisation des déchets, de formation et de sensibilisation du personnel. En moyenne, les établissements sanitaires ont mis en place 11 filières de tri des déchets.
Hygiène hospitalière responsable : des procédés alternatifs sans produits chimiques (microfibre et eau, nettoyage vapeur, etc.) sont utilisés ponctuellement ou de façon généralisée dans 100 % des établissements de dialyse et 80 % des établissements MCO (56 % de façon ponctuelle et 24 % de façon généralisée sur un maximum de zones).
Qualité de l’air intérieur : 40 % des établissements sanitaires ont soumis leurs locaux à une analyse de la qualité de l’air intérieur (recherche de composés organiques volatils).
Eau : 97 % des établissements sanitaires suivent leurs consommations d’eau.
Chaque année…
Les établissements de dialyse consomment en moyenne 765 l (mini : 440 l – max : 1167 l).
Les établissements MCO consomment en moyenne 464 l (mini : 126 l – max : 1561 l).
Amélioration de la performance énergétique : compte tenu du faible pourcentage (1 à 2 %) de constructions neuves chaque année et de la durée de vie des bâtiments, on peut considérer que la majeure partie des bâtiments à l’horizon 2050 est déjà construite. Aussi, les efforts doivent porter en priorité sur le parc existant avec pour stratégie prioritaire des axes de rénovation (43 % des réponses), des changements de pratique (29 %) et l’achat d’équipements énergétiquement performants (29 %).
10 % des établissements sanitaires produisent de l’énergie renouvelable (énergie solaire thermique ou photovoltaïque, géothermie et biomasse).
Les établissements MCO consomment en moyenne 578 kWhep (kilowatt/heure d’énergie primaire) par m2 et par an (mini 200 kWhep – max 1075 kWhep).
Qualité de vie au travail : sur les trois dernières années, 83 % des établissements sanitaires ont réalisé une enquête de type « bien-être au travail ». Le taux d’absentéisme au sein des établissements MCO en 2017 était en moyenne de 11 % (mini 2 % – max 22 %).
Alimentation : les sous-traitants de 86 % des établissements du secteur sanitaire intègrent le développement durable dans leur prestation. 47 % des établissements MCO intègrent des aliments locaux, et 32 % des produits « bio ». 41 % des établissements sanitaires ont mis en place une filière de valorisation des bio déchets.
Transport : 20 % des établissements sanitaires connaissent les émissions en CO2 de leur flotte interne. Ils sont 14 % à connaître les émissions des trajets domicile-travail du personnel.
Ces données sont issues de l’IDD Santé Durable®, un outil d’autodiagnostic qui permet aux établissements sanitaires et médico-sociaux d’évaluer précisément leurs résultats dans les champs du développement durable. La publication annuelle de l’Observatoire permet de cartographier l’évolution de la maturité des établissements en termes de développement durable.
En 2018, 210 questionnaires ont été remplis, dont 70 % par des établissements sanitaires parmi lesquels 50 % d’établissements MCO, 4 % de centres de dialyse et 3 % de centres de cancérologie.
Créé en 2006, l’IDD comporte 74 questions, dont 35 appelant des données chiffrées. Cet outil est hébergé sur la plateforme de Primum Non Nocere®, agence experte en stratégie RSE/RSO et filiale du C2DS. Chaque établissement répondant dispose d’un rapport individualisé comparant ses propres résultats avec ceux des autres établissements de la même catégorie.