Les initiatives
En 2018, la mobilité…ça bouge !
Polyclinique de Navarre, Pau (64)
Le 21 septembre dernier, la polyclinique participait au Challenge de la mobilité organisé par l’ADEME sur le thème « Au travail j’y vais autrement ». La mobilité est un axe fort de la politique de développement durable de l’établissement. Xavier de Groc, ingénieur environnemental de l’établissement, précise : « Depuis 3 ans, nous avons mis en place un plan de covoiturage. J’ai matérialisé les adresses du personnel de la clinique sur une carte, consultable sur l’intranet, en leur attribuant un numéro pour garantir l’anonymat. Les personnes intéressées viennent me voir, et je les mets en relation avec celles qui habitent près de chez elles. »
Le transport à vélo est lui aussi encouragé. « Nous mettrons en place en 2018 une indemnisation des kilomètres parcourus par le personnel, à hauteur de 20 centimes d’euro par kilomètre. Nous verserons en fin d’année une prime annuelle, plafonnée à 200 euros. Ce dispositif est prévu par la loi, avec une compensation fiscale. Pour un trajet de 5-6 km, le plafond sera atteint en 3-4 mois. » L’installation de 4 bornes électriques, pour les voitures des visiteurs et du personnel, sera finalisée d’ici juin. « Là aussi, nous bénéficions d’une aide financière de l’État, et sommes aidés par un prestataire qui suit le projet » conclut Xavier de Groc.
La certification ISO 14001, que la polyclinique doit repasser cette année, est désormais plus exigeante quant à la communication avec les parties prenantes. Xavier de Groc va donc intégrer un groupe de travail de la ville de Pau sur les plans de déplacements, ainsi que le Club de la mobilité de la communauté d’agglomération de Pau. Le prochain thème est le covoiturage. Une belle occasion de mutualiser ces bonnes pratiques !
Un petit dessin…
Clinique Clémentville, Montpellier (34)
Présenter en 2 min 26 s, de manière ludique, graphique, et synthétique, le développement durable au sein de la maternité éco-responsable…
Un défi joliment relevé par la clinique Clémentville.
Pour Cécile Kauz, directrice-adjointe, « l’idée était de proposer quelque chose d’innovant pour les vœux 2018. Nous avions envie de valoriser le foisonnement d’actions que nous avons mises en place, mais ce n’est pas évident de communiquer sur ce sujet. Soit on aborde des aspects techniques, avec des chiffres qui ne sont pas parlants pour les néophytes, soit on fait du green washing, avec un discours vague qui semble factice et amateur. C’est pour cela que nous voulions aborder ce sujet de manière symbolique. La technique proposée par notre prestataire, des illustrations animées couplées avec du motion design (NDLR : le film montre en accéléré des croquis réalisés en direct par un dessinateur) nous a conquis. »
Le film, présenté sur la page Facebook de l’Espace bien-être de la maternité est une réussite. Au fil des croquis apparaissent chiffres et mots clés, pour esquisser un panorama à 360 ° des actions entreprises.
Cécile Kauz conclut : « Nous voulions un contenu plaisant, accessible mais sérieux, car notre politique de développement durable est une réalité depuis des années. Ce n’est pas juste de la communication.»
Le dossier
PACA : le développement durable en marche.
L’Agence régionale de santé PACA et le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) ont signé le 19 décembre un partenariat de trois ans.
Objectif : susciter et accompagner le déploiement des démarches de développement durable dans 300 établissements sanitaires et 1 300 établissements médico-sociaux de la région.
La première étape consiste à réaliser un état des lieux sur le territoire régional : qu’est-ce que les établissements ont déjà initié, déployé, planifié ? Cette photographie donnera des indications quant à la maturité collective d’une démarche de développement durable, et fournira à l’ARS une analyse par secteur d’activité, statut juridique, et thématique.
De février à octobre 2017, le C2DS a identifié les acteurs locaux et piloté des groupes de travail thématiques composés de représentants d’établissements et de l’ARS. Le questionnaire issu de ce travail, testé par 22 établissements de santé pilotes et finalisé fin 2017, est mis en ligne sur une plateforme dédiée. Il permet de faire un état des lieux sur 6 thématiques différentes : gestion des Dasri, usage raisonné des biocides, gestion des résidus médicamenteux, gestion des biodéchets et lutte contre le gaspillage alimentaire, gestion de la consommation énergétique, performance des achats et des coûts.
La plateforme internet proposera à chaque établissement des fiches actions thématisées tenant compte de ses réponses, afin de l’aider à structurer sa démarche. Des sessions régulières de 30 minutes de formation à distance seront également accessibles. Les initiatives seront valorisées pour inciter à leur duplication.
La progression de chaque établissement sera évaluée à l’aide d’indicateurs optionnels dans la convention d’objectifs ou le CAQES. Il s’agit d’inciter à engager la démarche dans le temps, et non de vouloir avancer sur toutes les thématiques en même temps. L’évaluation des actions et des résultats obtenus sera réalisée fin 2019.
Muriel Andrieu Semmel, responsable du département Santé environnement à l’ARS PACA, revient sur les motivations de ce projet. « La stratégie nationale de santé nous engage à mener une politique de santé que l’on appelle globale, incluant l’ensemble des déterminants de la santé dont font partie les déterminants environnementaux. Elle doit promouvoir une démarche d’excellence dans le domaine de la santé au regard des enjeux environnementaux. Nous sommes dans une démarche incitative et d’accompagnement mais non normative. »
Ce projet s’appuie sur un travail préparatoire réalisé par l’ARS PACA en 2015 sur les Dasri. En effet, les établissements de santé de la région produisent chaque année 18 500 tonnes de déchets infectieux alors que les centres de traitement sont peu nombreux.
Des ateliers avaient alors permis de rassembler les producteurs, les collectivités, le secteur économique et les industriels du traitement ou de la collecte. Une restitution en octobre 2015 avait apporté des pistes d’amélioration.