Les patients l’ignorent. Pourtant, le sas d’entrée franchi, ils intègrent à leur insu de multiples procédures et sont tracés par de nombreux process et ce, jusqu’à leur sortie. Plus qu’une obligation règlementaire, la sécurité du patient est une obsession de nos équipes. Vous êtes nombreux, une fois l’an, à l’occasion de la semaine de la sécurité du patient, à faire connaître votre organisation de la sécurité, animés par la volonté de l’améliorer avec l’aide de tous, patients et accompagnants. Nous sommes formidables : 64% d’entre nous sont certifiés V2 sans décision ou avec recommandations, contre 54% sur l’ensemble des établissements certifiés. C’est l’occasion de le dire haut et fort même si parler de sécurité requiert rigueur et modestie. La gestion de la sécurité ne se voit pas mais elle coûte en management, en ressources humaines, en temps et en argent. Révéler les coulisses de notre métier améliore la connaissance que les patients-citoyens ont de l’ingénierie de notre secteur. Cela participe à l’amélioration de notre image de professionnels experts, compétents et au service de la santé publique. Cinq jours, c’est évidemment court pour démontrer le travail méritant mais invisible réalisé les 359 autres jours. Bravo à toutes les cliniques qui s’engagent dans cette action de communication pour valoriser leur propre établissement et contribuent ainsi à la mise en valeur de notre secteur dans son entier.
Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO
S’ajoutent à la liste déjà longue publiée la semaine dernière les établissements engagés dans la Semaine « Sécurité du patient » suivants : la clinique Turin à Paris, la clinique Renaison à Roanne, la clinique Oudinot à Paris, l’Hôpital privé d’Antony, la clinique du Parc à Beauvais, la polyclinique de Limoges, la clinique Saint Gatien et la clinique de l’Alliance à Tours, la clinique du Ter à Ploemeur, la clinique de la Miséricorde à Caen, la clinique d’Orthez, la clinique Ambroise Paré, Pierre Cherest et Hartmann à Neuilly, la clinique du Grand large à Décines.
Retour sur la 5ème réunion du Club des médecins DIM
Mardi 26 novembre s’est tenue la 5ème réunion du Club des médecins DIM du secteur privé organisée par la FHP MCO et pilotée par le Dr Marie-Paule CHARIOT. Le souhait du syndicat à la création de ce club était de favoriser échanges et partage d’expériences entre médecins DIM. Objectif pleinement réalisé, les réunions du Club continuent de répondre à un réel besoin : de nombreux médecins DIM, plus de 70, ont une nouvelle fois répondu présents à notre invitation pour partager et débattre notamment sur les orientations de financement médico-économiques. Merci encore à tous pour cette journée chaleureuse que nous espérons constructive et utile à votre quotidien. Réservez dès maintenant la date du mardi 25 mars 2014, sous réserve de la disponibilité des tutelles, pour notre 6ème réunion du Club, qui sera notamment l’occasion de faire un point sur la mise en œuvre de la campagne 2014.
Une baisse de part de marché du secteur privé selon la DREES
L’analyse de la DREES relève que la part de marché en court séjour des cliniques privées tend à diminuer au profit du public, en notant toutefois une grande hétérogénéité : 30,9% en 2011, contre 33,4% en 2003. Les hôpitaux publics, eux, progressent passant de 58,2% en 2003 à 60,6% en 2011 et la part du secteur privé non lucratif reste, elle, stable à 8,5%. La DREES relève un écart important entre la proportion de cliniques en déficit dans le secteur MCO (32%) et celle des autres secteurs (23% des cliniques de SSR et 13% des cliniques en psychiatrie). 17% des cliniques de l’échantillon déclarent des pertes sur 2011 et 2010. « Parallèlement, l’effort d’investissement des cliniques continue son ralentissement en 2011 à 5,3% du chiffre d’affaires contre 5,6% en 2010, après trois exercices consécutifs déjà marqués par des baisses pour cet indicateur« , analyse la DREES.
Ralentissement des dépenses de santé mondiales entre 2009 et 2011 (OCDE)
Les dépenses de santé ont nettement ralenti en raison des coupes budgétaires, sur fond de crise économique, passant de 4,1% entre 2000 et 2009 à 0,2% en 2011, selon la dernière édition du Panorama de la santé de l’OCDE. Les dépenses de santé par habitant ont diminué sur cette période dans 11 pays de l’OCDE sur 33 (Etats-Unis +1,3% contre +3,4%, en France +0,7% contre +2,1%). En 2011, les Etats-Unis ont continué de dépenser nettement plus pour la santé que tous les autres pays de l’OCDE, y consacrant 17,7% de leur PIB, suivis par les Pays-Bas (11,9%) et la France (11,6%). Les dépenses pharmaceutiques par habitant ont par ailleurs reculé de 0,9% en moyenne entre 2009 et 2011 après avoir connu une progression de 3,5% entre 2000 et 2009, respectivement 0,6% et 1,7% en France. L’espérance de vie moyenne a dépassé 80 ans dans l’ensemble des pays de l’OCDE en 2011, soit 10 ans de plus qu’en 1970 (82,2 ans en France, sixième position). Les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de mortalité dans la plupart des pays de l’OCDE et ont représenté 33% de l’ensemble des décès en 2011. Le cancer représente plus d’un quart du total des décès et constitue la deuxième cause de mortalité. Dans un certain nombre de pays, dont la France (taux de mortalité par cancer d’environ 220 pour 100.000 habitants), cette maladie est désormais la première cause de décès. « Cette évolution tient au fait que la mortalité due à d’autres causes, en particulier aux maladies circulatoires, recule plus rapidement que celle due au cancer« , explique l’OCDE. Les maladies chroniques, telles que le diabète et la démence, sont également en augmentation. En 2011, près de 7% des 20-79 ans souffraient de diabète dans les pays de l’OCDE, soit plus de 85 millions de personnes. « Il est probable que ce pourcentage augmentera dans les années qui viennent« , prévoit l’organisation. Enfin, la France arrive en tête de la plus forte consommation d’alcool en 2011 (12,6 litres ou plus par adulte et par an, contre 9,4 litres).
Le robot chirurgical utilisé dans 40% des prostatectomies radicales en France
Le robot chirurgical Da Vinci a été utilisé dans plus de 40% des prostatectomies radicales en France en 2012, selon des données de l’Association française d’urologie (AFU). S’il n’y a pas d’étude randomisée comparant directement la chirurgie de la prostate avec ou sans robot, des comparaisons rétrospectives montrent que le taux de décès est de 0,15% avec le robot et 0,23% avec la chirurgie ouverte. Il n’y a pas de « surrisque » déclare l’AFU. En 2012, en urologie, qui est avec la gynécologie la discipline utilisant le plus le robot chirurgical, près de 7.500 interventions avaient été réalisées (pour 2013, les prévisions sont légèrement à la baisse pour la prostatectomie et à la hausse pour les autres interventions). Il y a désormais 71 appareils installés en France selon une répartition homogène sur le territoire. Le robot n’a pas eu d’effet inflationniste sur la prostatectomie radicale, dont le nombre d’interventions a baissé de plus de 25% en cinq ans. L’appareil coûte de 1,7 million à 1,8 million d’euros à l’achat. Il faut ajouter annuellement 10% de ce coût pour la maintenance. Et les matériels à usage unique entraînent un surcoût d’environ 1.500 euros par procédure.
Vers la fin de liberté de choix du contrat collectif de complémentaire santé ?
À l’approche du vote du PLFSS, la tension monte dans le dossier de la généralisation des complémentaires santé entre les trois acteurs du secteur, d’un côté les assureurs et les mutuelles, et de l’autre les instituts de prévoyance. Le gouvernement a fait adopter un amendement, poussé par les syndicats, instaurant une « clause de recommandation » pour les contrats collectifs de complémentaire santé. Cette disposition contraint fiscalement les entreprises à choisir pour leurs salariés la complémentaire santé recommandée par leur branche professionnelle. Si elles ne s’y plient pas, le contrat choisi est imposé à 20% au lieu de 8%. Deux solutions se présentent aux parlementaires : verrouiller juridiquement la clause de recommandation, qui aurait comme effet de redistribuer les parts de marché existantes au profit des seuls instituts de prévoyance qui remportent la quasi-totalité des appels de branche, soit au contraire la vider de l’essentiel de sa substance. Dans le second cas, les entreprises ne suivant pas le choix de leur branche ne verraient plus les contrats de complémentaire santé surtaxés et les instituts de prévoyance se verraient pénalisés.
Amiens : un GCS qui capote
Les trois cliniques d’Amiens (polyclinique de Picardie, clinique de l’Europe et groupe santé Victor Pauchet) qui faisaient partie du groupement de coopération sanitaire (GCS) exploitant l’unité centrale de stérilisation installée sur le site du CHU d’Amiens ne sont plus dans ce groupement. Les cliniques, sans lien capitalistique entre elles, ont été « confrontées à une pratique de gestion publique qui n’est pas tolérable » et à une remise en cause « unilatérale » d’engagements qui avaient été pris au sein du protocole d’accord avec l’ARH (puis ARS) et le CHU. Depuis, elles ont repris leurs responsabilités afin d’assurer la continuité de leur exploitation.
« L’avenir appartient aux généralistes »
…a déclaré la ministre de la Santé au congrès de MG France, exprimant son soutien aux généralistes, piliers de la stratégie nationale de santé. Elle mise sur la transformation « en profondeur » de l’exercice, sur les nouveaux parcours et se donne « dix ans pour généraliser le réflexe préventif dès le plus jeune âge et tout au long de la vie ». Côté financement,Marisol Touraine a mis l’accent sur les rémunérations sur objectifs de santé publique (ROSP), un mécanisme qui sera « renforcé ». Côté exercice, 370 maisons de santé fonctionnent, soit « 50% de plus depuis mai 2012 », et 420 projets nouveaux sont recensés. Par ailleurs, elle presse les ARS d’aider les médecins dans l’ingénierie des projets des structures interprofessionnelles en soins ambulatoires (SISA). Sur la généralisation du tiers payant d’ici à 2017 enfin, la ministre promet un système simple et fiable avec « garantie de paiement sans délai ».
Quel avenir pour les hôpitaux locaux ?
La ministre de la Santé a donné des gages verbaux aux 300 hôpitaux locaux réunis en colloque annuel : « Je veux que vous jouiez pleinement votre rôle dans les territoires », rappelant le rôle de premier recours joué par ces établissements qui emploient 2 000 à 2 500 généralistes libéraux. L’un des douze engagements pour lutter contre les déserts médicaux prévoit de conforter les hôpitaux locaux, « point d’appui pour les soins de proximité » dans les territoires fragiles. Par ailleurs, elle a demandé aux ARS d’identifier les difficultés de ces hôpitaux et rappelé le report de la T2A. L’inquiétude est vive du côté des établissements, «nous demandons un financement spécifique, pas seulement basé sur l’activité mais intégrant les missions nécessaires pour garantir un parcours gradué et efficient ». Une récente étude montre que 5 000 lits ont été supprimés et 44 établissements transformés de 2004 à 2011.
150 forums pédagogiques
Dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale de santé, 150 forums seront organisés en France. La synthèse des travaux sera présentée en avril 2014, en préfiguration de la future loi santé. Retour sur le premier forum qui s’est tenu en Bretagne : l’ARS proposera en CRSA et en conférences de territoire le découpage du territoire en 22 bassins de santé. L’objectif est de définir un « cadrage efficient des coordinations d’acteurs au bénéfice des professionnels et des usagers bretons. Ce cadrage permettra une évolution territoriale des coordinations existantes et une régulation des moyens supplémentaires à mettre en œuvre ».
Sortie d’un Guide EMAS dédié au secteur hospitalier
Parmi les moyens existants pour rendre l’hôpital plus vert, le système de management environnemental et d’audit, EMAS, s’illustre par son efficacité. Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a noué un partenariat avec le C2DS pour accompagner le secteur de la santé dans la mise en œuvre du système EMAS. De novembre 2011 à juin 2013, douze établissements hospitaliers ont été appuyés par le C2DS. Ce partenariat se concrétise également par la publication d’un guide méthodologique d’accompagnement des établissements de santé qui fournit des conseils clairs et simples aux organisations ainsi que des instructions étape par étape, faciles à suivre. Il vise à accroître le nombre d’établissements adoptant le système EMAS. Le lancement officiel de ce guide aura lieu le 3 décembre à l’occasion du salon Pollutec, salon des éco-technologies, de l’énergie et du développement durable qui se tiendra du 3 au 6 décembre à Villepinte.