C’est le taux de personnes satisfaites de leurs relations avec les soignants.
Source : Baromètre annuel de France Assos santé
Message aux citoyens européens
Aujourd’hui 7 avril, Journée mondiale de la santé, les fédérations nationales d’hôpitaux privés et l’UEHP adressent une lettre ouverte à tous les citoyens européens pour rappeler qu’elles jouent un rôle clé dans la viabilité du système de santé.
« Il est temps d’agir. La pérennité de nos systèmes de santé est entre nos mains. Le défi est urgent, et les citoyens attendent – et méritent – de vraies solutions et les meilleurs soins de santé », interpelle Oscar Gaspar, président de l’Union européenne de l’hospitalisation privée (UEHP) et président de l’Association portugaise des hôpitaux privés (APHP).
Extrait de la lettre ouverte :
Les hôpitaux et cliniques privés, en tant que partenaires clés pour des soins de santé durables, sont un élément crucial de la solution. C’est pourquoi l’UEHP souhaite unir ses forces à celles des associations de patients, des décideurs et des partenaires industriels pour proclamer haut et fort que la santé est une priorité absolue et que nous sommes tous appelés à travailler ensemble pour trouver les meilleures solutions, dans l’intérêt de la durabilité et des citoyens.
(…) Cette question est d’autant plus préoccupante aujourd’hui que les discussions sur l’augmentation des dépenses de défense s’intensifient. Il convient de noter que la santé et la défense relèvent toutes deux de la responsabilité des États membres depuis le traité de Rome. Cependant, aujourd’hui, après le Covid et dans la situation géostratégique actuelle, il y a un débat croissant sur la façon de relever ces défis au niveau européen.
(…) L’augmentation du budget de la défense ne peut en aucun cas mettre en péril la priorité que nous devons accorder à la santé, à l’éducation et à la croissance économique.
(…) Il est absolument essentiel d’accroître l’investissement dans la santé en Europe, en citant Le Lancet : « Sans la santé, il n’y a rien et la santé est nécessaire à toutes les autres politiques ». Les besoins en matière de santé augmentent et nous devons être prêts à y répondre. Nous devons investir dans la santé.
Fin de la liberté d’installation ?
13 syndicats de médecins et le CNOM s’opposent à la réintroduction de l’article 1 dans la proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux, qui soumet toute installation à la décision de l’ARS.
Cet article avait été rejeté en commission « pour son caractère dangereux et inefficace » rappellent les syndicats.
« Son seul effet sera d’interdire des installations dans les 4 580 communes non classées comme sous dotées, pourtant loin d’être sur dotées, alors même que la demande de soins augmente, que de nouveaux habitants s’y installent, et que cela répond à une logique locale. Elle ne contribuera qu’à détourner les jeunes médecins de l’installation au profit d’autres exercices, ou d’une fuite vers l’étranger », indiquent les syndicats dans un communiqué de presse. Cette décision « porte atteinte directement à la profession médicale en ignorant la réalité de la pénurie de médecins, la baisse croissante de l’attractivité du métier et la santé mentale en berne des médecins. Ces mêmes médecins sollicitent de manière chronique les pouvoirs publics sur les difficultés croissantes dans l’exercice de leur métier ; aucune mesure n’est pourtant prévue pour agir sur ces leviers essentiels afin de renforcer l’attractivité de l’installation. »
7 000 appels en 2024 !
L’association Soins aux professionnels de la santé (SPS) note une augmentation de 16 % des demandes d’aide et de soutien : « La détresse des professionnels et des étudiants en santé ne faiblit pas ». Numéro vert et application sont à disposition.
Les atouts du dispositif de SPS sont : un accès immédiat à un psychologue, un accueil rassurant et bienveillant, des échanges anonymes et confidentiels avec 100 % des appels décrochés, une réorientation si nécessaire dans un parcours de soins adapté, voire même une hospitalisation d’urgence.
Baromètre 2025 des droits des personnes malades
Les résultats sont contrastés : les Français sont toujours mieux informés en matière de santé, mais leur connaissance des droits stagne, voire recule pour certains d’entre eux.
Pour la première fois depuis 2022, le sentiment d’être informé dépasse les 70 % pour chacun des 8 items déclinés (expérience avec le système de santé, coût des soins, traitements en lien avec son état de santé, etc.). Les modalités d’accès au dossier médical n’ont plus de secret pour 76 % des Français
Autre bond qui témoigne de la progressive acculturation des Français dans ce domaine, celui qui concerne les outils numériques, avec un score de 72 %, et même de 79 % chez les 18-24 ans. C’est 18 points de plus qu’en 2022.
Si les droits restent connus par une majorité des Français, ils obtiennent une moyenne de 8,3 sur 13, en très léger repli par rapport à 2024 qui affichait un score de 8,9 sur 13. Un effritement est noté en particulier pour cinq de ces droits : le respect du secret médical, le soulagement de la douleur, un accès égal aux soins sans discrimination, le refus ou l’interruption d’un traitement et l’engagement d’un recours pour une indemnisation en cas de problème grave lié aux soins.
Seuls 33 % des Français savent qu’il existe des personnes à même de les représenter, notamment à l’hôpital, et de les soutenir en cas de problème dans leur prise en charge. Chiffre pas assez élevé, mais en légère hausse (+ 5 points) par rapport à 2024.
47 % des Français n’ont jamais entendu parler du droit à rédiger des directives anticipées pour sa fin de vie – en retrait de 5 points par rapport à 2024 –, 39 % ignorent le droit à bénéficier de soins palliatifs et 51 % ne connaissent pas le droit à bénéficier d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès.
90 % des personnes interrogées sont satisfaites de leurs relations avec les soignants et, pour 87 % de ces personnes, des soins reçus, comme en 2024.
Pour 37 % des Français, l’obtention d’un rendez-vous s’apparente à une expérience négative, et même très négative pour 13 % d’entre eux.
Les pénuries de médicaments concernent 39 % des Français (près de 4 sur 10) et jusqu’à 53 % chez les personnes en ALD. Et dans plus d’un tiers des cas (35 %), exactement comme l’an passé, aucune alternative n’a été proposée.
Le Baromètre 2025 des droits des personnes malades de France Assos Santé, publié le 31 mars 2025, a été réalisé en partenariat avec BVA Xsight.
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