La création du nouveau compartiment de financement relatif aux objectifs de santé publique impulsée par la réforme du financement, donne le coup d’envoi d’une approche de prévention primaire qui n’est pas aujourd’hui en France à la hauteur des enjeux. Les cliniques et hôpitaux privés, maillon essentiel, aux côtés d’autres acteurs, pourront s’inscrire avec volontarisme dans cette nouvelle dynamique.
Dans son rapport « Le financement de la prévention primaire dans les établissements de santé » d’octobre dernier, l’IGAS recommande l’approche Making every contact count (MECC) qui a fait ses preuves en Angleterre. Cette approche pourrait en effet ancrer la prévention primaire dans les pratiques des établissements de santé, si elle s’adosse à un modèle de financement ciblé et pérenne. De plus, si des adaptations sont à prévoir pour répondre aux besoins des territoires, nous avons néanmoins besoin d’une impulsion et d’un cadre national.
La FHP-MCO apprécie également le pragmatisme des inspecteurs de l’IGAS qui affichent des objectifs progressifs, en commençant par cibler le financement sur des actions de prévention primaire portant sur quatre déterminants de santé : tabac, alcool, alimentation, activité physique.
Pour ce faire, l’outillage des établissements et la formation des équipes seront nécessaires. De même l’accompagnement financier spécifique prévu devra être à la hauteur des enjeux pour atteindre la cible énoncée d’une généralisation d’ici 2027.
Améliorer l’efficience des systèmes de santé de façon durable impose l’engagement de tous – État et acteurs de santé – dans des actions de prévention primaire.
Les cliniques et hôpitaux privés et leurs professionnels ont toute leur place dans cette démarche essentielle pour soutenir notre système de santé.