Pollution de l’air extérieur, un risque majeur
L’OMS tire le signal d’alarme. En France, 40 000 décès prématurés par an sont causés par les particules fines et 7000 décès prématurés par les émissions d’oxydes d’azote. Le coût annuel est estimé à 100 milliards d’euros pour la France.
La pollution de l’air extérieur est un problème majeur de santé environnementale qui touche tout le monde dans les pays à revenu faible, intermédiaire et élevé, rappelle l’OMS.
En 2019, on estimait que la pollution de l’air ambiant (extérieur) dans les villes et les zones rurales était responsable de 4,2 millions de décès prématurés par an dans le monde ; cette mortalité est due à l’exposition aux particules fines, qui provoquent des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers.
La lutte contre la pollution atmosphérique – deuxième facteur de risque de maladies non transmissibles – est cruciale pour la protection de la santé publique.
IVG : un accès fragile et inégal
Le taux de recours à l’IVG croît : 17,6 ‰ en 2023, contre 15‰ en 2017, particulièrement en hausse dans les DROM (31,2 ‰), en IDF et PACA. 92 % sont réalisés dans le secteur public. 79 % des IVG sont médicamenteuses. Le Sénat formule 10 propositions.
Extraits du rapport d’information « IVG, une liberté garantie mais un accès fragile », de la commission des affaires sociales du Sénat.
(…) La part des hôpitaux dans la réalisation des IVG a fortement diminué. En 2023, 41 % des IVG étaient ainsi réalisées hors établissement de santé, contre moins de 10 % en 2008, avec 11 488 IVG réalisées en centre de santé ou centre de santé sexuelle et 89 044 en cabinet libéral.
(…) Parallèlement à la diminution de la part de l’hôpital dans l’activité d’IVG, le nombre d’établissements y contribuant n’a cessé de décroître ces dernières années (…) La diminution observée de la contribution du secteur privé est particulièrement spectaculaire. En 2023, parmi les IVG réalisées dans un établissement de santé, 92 % l’ont été dans le secteur public, 3,5 % dans le secteur privé non lucratif et 4,5 % dans le secteur privé lucratif. Ce dernier représentait encore 39 % des IVG hospitalières en 2001 et 19 % en 2010. La faiblesse des tarifs associés à l’activité d’IVG figure parmi les principaux facteurs explicatifs mis en avant.
(…) Le rapport du Sénat indique que la cartographie de l’inégalité d’accès ne recoupe qu’imparfaitement l’inégale répartition des professionnels de santé libéraux sur le territoire national.
Les 10 propositions
Proposition n° 1 : Fixer aux ARS des objectifs de croissance du nombre de professionnels de ville contribuant à l’offre d’IVG médicamenteuse, favoriser l’accès des professionnels à une formation de qualité et simplifier les procédures de conventionnement.
Proposition n°2 : Rendre systématique l’ouverture de centres périnataux de proximité susceptibles de maintenir localement une offre hospitalière d’IVG en cas de fermeture de services de gynécologie-obstétrique.
Proposition n° 3 : Soutenir au niveau régional la formation des sages-femmes et, plus largement, des équipes hospitalières à la technique instrumentale.
Proposition n° 4 : Renforcer le suivi de l’accès à l’IVG, par la mise en place d’indicateurs (distance entre le lieu de réalisation et le domicile de la patiente, délai de réalisation, libre choix de la méthode retenue) supervisés par les ARS.
Proposition n° 5 : Améliorer le recensement des événements indésirables graves et analyser les difficultés d’accès qu’ils révèlent.
Proposition n° 6 : Exiger des ARS l’identification des structures permettant, dans leur ressort territorial, la réalisation d’IVG tardives et un appui renforcé à la formation des professionnels et à l’équipement des établissements dans les territoires en étant dépourvus.
Proposition n° 7 : Demander à la HAS de mettre à jour ses recommandations de bonnes pratiques relatives à l’IVG pour tenir compte de la dernière extension du délai légal.
Proposition n° 8 : Faciliter la réalisation d’IVG médicamenteuses en téléconsultation dans le cadre d’une prise en charge hospitalière.
Proposition n° 9 : Finaliser la mise en place des répertoires régionaux et favoriser leur actualisation en permettant aux ARS de prendre connaissance des conventions conclues entre les établissements de santé et les professionnels exerçant en ville.
Proposition n° 10 : Conduire régulièrement des campagnes de communication grand public sur les modalités d’accès à l’IVG, sensibilisant les patientes au risque de désinformation en ligne.
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Quel est l’intérêt de la médecine préventive ?
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« Mieux vaut prévenir que guérir ». Cet adage prend particulièrement son sens dans le cadre de la médecine préventive. Elle consiste en effet à se concentrer sur les moyens de se maintenir en bonne santé et de façon durable. Sur quoi repose-t-elle ? Comment la mettre en pratique ? Nous vous l’expliquons dans notre article.
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