Actus Santé du 13h N° 738 – Le déficit de la Sécu s’élèverait à 18,1 Md€

Le déficit de la Sécu s’élèverait à 18,1 Md€

Le prévisionnel inscrit dans la loi de financement pour 2024 tablait sur environ 10,5 Md€. Le déficit de la seule branche maladie s’élève à 8,5 Md€ et stagnerait entre 13 et 15 Md€ au minimum jusqu’en 2028.

Proche des 900 M€ en 2023, le déficit des CHU devrait grimper à 1 Md€ cette année.

Un PLFSS sans réforme majeure nouvelle

Le PLFSS 2025 compte environ 30 articles. Ils visent à « améliorer l’organisation du système de soins, assurer son financement, renforcer les politiques en matière de santé mentale, travailler à l’attractivité des métiers, et accompagner les innovations ».

Un léger regain démographique des médecins en 2024

L’Atlas de la démographie médicale du CNOM recense 237 300 professionnels en activité : + 1,4 %, soit 3 272 praticiens. L’âge moyen est de 48,1 ans (50,2 en 2010), 51,8 % des médecins sont des femmes (40 % en 2010), et 48,7% sont salariés (41,9 % en 2010).

+ 27 % des violences contre les médecins

En 2 ans, les déclarations d’incidents (1 581) des médecins ont augmenté de moitié. C’est autant que sur les 20 années précédentes, selon l’Observatoire de la sécurité des médecins du CNOM.

Les auteurs sont des patients dans 62 % des cas, et des personnes qui accompagnent le patient pour 16 % des cas. Les agressions verbales et menaces constituent la grande majorité des incidents, soit 73 %, en stabilité par rapport à 2022.

Les reproches relatifs à une prise en charge représentent 38 % des déclarations, un refus de prescription (19 %), la falsification de documents (12 %), un temps d’attente jugé excessif (10 %) et enfin un vol (7 %).

64 % des victimes sont des généralistes. Les agressions des spécialistes augmentent de 29 % en 2022 à 36 % en 2023.

Grandes causes de décès en France en 2022

Les cancers, première cause, comptent pour un quart des décès. Les personnes décédées d’un cancer sont en général plus jeunes que la moyenne, toutes causes confondues. Les maladies cardio-vasculaires comptent pour 20,8 % des décès qui concernent des personnes généralement âgées.

La DREES, le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc-Inserm) et Santé Publique France ont analysé également que la mortalité, selon chacune de ces deux causes, baisserait légèrement en 2023.

En 2022, les décès dus à des maladies de l’appareil respiratoire (hors Covid-19) ont fortement progressé et représentent 6,7 % des décès, soit la 3e cause de décès. Le nombre de décès dus à des causes externes est de 44 800, soit 6,7 % des décès.

Lire le rapport : Grandes causes de mortalité en France en 2022 et tendances récentes

Mettre en œuvre ses projets d’organisation

L’Anap propose un accompagnement dédié en 3 phases : diagnostic approfondi, feuille de route, mise en œuvre et suivi d’experts. Des outils spécifiques et des sessions d’accompagnement sont aussi disponibles en collectif ou en individuel.

Contact : Corinne Vargas, experte ingénierie des organisations. corinne.Vargas@anap.fr

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