La directrice de la DGOS, Marie Daudé, s’est prêtée à un jeu de questions-réponses avec les trois présidents des syndicats de spécialités de l’hospitalisation privée – FHP SMR, FHP Psy et FHP-MCO –, à l’occasion des rencontres de la FHP à Nancy jeudi dernier. J’ai ainsi soulevé l’absence de prise en compte de l’évolution des pratiques médicales dans la tarification des GHS, qui couvre parfois au mieux le prix des consommables qui peuvent varier de 1 300 € à 2 200 € pour un séjour, notamment dans le cas des robots chirurgicaux.
En effet, dans le cadre de la construction des campagnes tarifaires passées, une liste de GHS, malheureusement non actualisée, a été identifiée en raison de consommables importants nécessaires à la prise en charge des patients non captés par l’étude nationale des coûts, et donc non intégrés dans les tarifs issus des coûts.
Des correctifs ont donc été opérés manuellement pour atteindre des niveaux tarifaires plus en adéquation avec la charge supportée par les établissements de santé.
Aujourd’hui, la problématique s’amplifie et de nombreuses situations requièrent des consommables à usage unique de manière croissante. Nous demandons que cette liste soit actualisée dès la campagne budgétaire 2025.
Le chantier de rapprochement des tarifs des coûts est donc prévu pour 2025 à partir des coûts 2022, qui seront les premiers à ne pas être biaisés par l’impact du Covid. Le financement des équipements par les recettes d’exploitation « peut prendre un certain temps » nous a-t-on répondu. Une période qui place les établissements de santé dans une situation impossible. La patience demandée aux établissements de santé doit maintenant laisser la place aux décisions tarifaires au 1er mars 2025.