Quel est l’intérêt de la médecine préventive ?

« Mieux vaut prévenir que guérir ». Cet adage prend particulièrement son sens dans le cadre de la médecine préventive. Elle consiste en effet à se concentrer sur les moyens de se maintenir en bonne santé et de façon durable. Sur quoi repose-t-elle ? Comment la mettre en pratique ? Nous vous l’expliquons dans notre article.

Qu’entendons-nous par médecine préventive ?

La médecine préventive consiste à prévenir l’apparition d’éventuels problèmes de santé. Elle permet de limiter les risques de développer une maladie chronique, telles que l’obésité, le diabète, le cancer ou Alzheimer. Elle met l’accent sur l’établissement d’un diagnostic avant que les symptômes ou les complications ne se développent. Lorsque l’on suit les conseils recommandés dans le cadre de la médecine préventive, cela améliore l’état de santé général et réduit le coût des soins de santé. Elle permet ainsi d’optimiser les chances de guérison.

Plus spécifiquement, selon l’article L. 1417-1 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé : « La politique de prévention a pour but d’améliorer l’état de santé de la population en évitant l’apparition, le développement ou l’aggravation des maladies ou accidents et en favorisant les comportements individuels et collectifs pouvant contribuer à réduire le risque de maladie et d’accident. À travers la promotion de la santé, cette politique donne à chacun les moyens de protéger et d’améliorer sa propre santé ».

Plus globalement, la médecine préventive consiste à prodiguer des conseils d’hygiène de vie au sens large.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la classifie en 3 catégories :

  • La prévention primaire : son objectif consiste à réduire au maximum les risques de tomber malade. Elle se concentre sur l’hygiène corporelle, les habitudes alimentaires, l’activité physique, le suivi régulier du calendrier vaccinal.
  • La prévention secondaire : Son rôle est de diminuer le nombre de cas d’une maladie dans une population malade, mais asymptomatique. Elle consiste à mettre en place des actions dès l’apparition d’une pathologie pour limiter son évolution. Elle repose principalement sur des opérations de dépistage.
  • La prévention tertiaire : elle se concentre sur la diminution des récidives et la réduction des potentielles complications ou rechutes, pouvant entraîner à terme des incapacités chroniques.

De nombreux acteurs agissant en faveur de la médecine préventive, et notamment :

  • Les médecins généralistes & spécialistes ;
  • Les médecins de l’éducation nationale ;
  • Les médecins du travail ;
  • Les sages-femmes ;
  • L’Assurance Maladie ;
  • Etc…

Les facteurs de risque étudiés dans le cadre de la médecine préventive

Le profil de chaque personne à savoir : son âge, son sexe et ses antécédents familiaux, permettent d’établir un « diagnostic préventif ». Ce diagnostic vise à prévenir l’apparition de certaines maladies auxquelles elle pourrait être davantage exposée. D’autres facteurs comme son mode de vie et son environnement entrent également en compte.

Les 6 piliers de la médecine préventive pour une santé durable

  1. Manger sainement. L’alimentation occupe une place importante dans l’hygiène de vie. Parmi les principales recommandations à suivre, il convient de privilégier les produits de saison et d’avoir une alimentation diversifiée. Fruits, légumes, poissons, viandes… l’essentiel est de limiter les produits transformés, les plats industriels. Ils sont souvent trop riches en sucre, en graisses et en additifs souvent cancérigènes et composés de perturbateurs endocriniens. L’apport en aliments frits ou fumés comme la charcuterie est également à modérer.
  2. Bien s’hydrater chaque jour. En complément d’une bonne alimentation, il est essentiel de bien s’hydrater chaque jour en buvant 1.5 à 2 litres d’eau. Boire du café ou du thé de façon modérée ne pose aucun problème. Il est toutefois nécessaire de limiter au maximum sa consommation de boissons sucrées ou alcoolisées pouvant favoriser l’apparition de diabète, de foie gras ou encore de cancer.
  3. Pratiquer une activité physique régulière. 30 minutes d’activité ou au minimum 10 000 pas chaque jour suffisent pour limiter la sédentarité. Bouger permet d’entretenir sa masse musculaire, booster son cardio et activer ses articulations. Cela contribue également à transpirer pour favoriser l’évacuation des toxines accumulées dans l’organisme afin de le détoxifier.
  4. Bien dormir. Le sommeil est réparateur. Il permet non seulement de relâcher les tensions, mais également de favoriser la régénération cellulaire. 6 à 8 heures de sommeil chaque nuit sont recommandées. Pour bien dormir, limitez votre exposition aux écrans avant de vous coucher, aérez correctement votre chambre et maintenez une température aux alentours de 19 degrés.
  5. Limiter le stress. Le stress peut être source de diverses maladies. Prévenez-le en pratiquant des exercices de relaxation et de respiration selon vos besoins. Prenez également le temps de pratiquer une activité qui favorise votre bien-être (faire une balade en forêt, lire, cuisiner…).
  6. Bannir le tabac. Fumer augmente considérablement les risques de développer une maladie cardiovasculaire, respiratoire ou un cancer. Le mieux est de s’abstenir ou d’effectuer un sevrage tabagique en se faisant accompagner.

D’autres actions sont à mettre en place en faveur d’une bonne santé

  • Vérifiez régulièrement que vous êtes à jour de votre calendrier vaccinal ;
  • Participez aux campagnes de dépistages organisées tout au long de l’année : octobre rose pour le cancer du sein, mars bleu pour le cancer colorectal, etc.
  • Effectuez un bilan de santé au moins une fois par an pour vous assurer que tout va bien : contrôle dentaire, prise de sang et de tensions et examens radiologiques selon vos antécédents familiaux.

Sources :