Les sages de la Cour des comptes auraient-ils une vision partisane quand ils recommandent, comme un réflexe pavlovien, de confier aux hôpitaux la nouvelle mission de déployer des centres de santé polyvalents ? Cette recommandation n°7 du rapport « L’organisation territoriale des soins de premier recours » publié ce mois-ci, oublie que 84 cliniques et hôpitaux privés ont déjà pris l’initiative d’offrir à la population une structure d’accueil non programmé, et pour 75 % d’entre eux depuis presque 15 ans. Cette mission n’est donc pas nouvelle pour tout le monde ! L’hospitalisation privée a fait sienne la responsabilité d’une offre de soin de proximité pour tous. Elle s’amplifie d’ailleurs, dans le cadre de l’article 51, avec d’autres centres de soins disposant d’équipes pluriprofessionnelles qui expérimentent de nouveaux fonctionnements inspirés par exemple du modèle suédois.
Pourquoi la Cour ne s’inspire-t-elle pas de ces structures qui ont accueilli 1 million de patients en 2022 et que l’État s’évertue à ne pas reconnaître l’existence ? Notre enquête de l’été dernier sur ces centres privés est à la disposition des grands décideurs en santé pour comprendre cette offre existante et apporter plus vite des réponses sanitaires à la population. Nous rappelons l’importance de veiller au référencement de nos centres sur www.sante.fr.
De même, nous rappelons à la Cour la grande compétence déjà démontrée des praticiens libéraux exerçant dans nos structures, guidés par le bon sens, à créer des cabinets secondaires. La recommandation n°5 va dans la bonne direction et propose que les aides des collectivités territoriales à l’équipement de cabinets secondaires soient complétées à court terme. L’hospitalisation privée et ses partenaires praticiens libéraux sont ici aussi des ressources précieuses.
Notre système de santé sera efficace et efficient si et seulement si son organisation s’appuie sur toutes les parties prenantes installées sur les territoires.
Ensemble, répondons aux besoins de santé de la population !