Les médecins écrivent à la Première ministre
« Notre rôle dans l’offre de santé en France, dans tous les territoires et pour tous les patients, est aujourd’hui sous-estimé par les pouvoirs publics et trop souvent caricaturé. » 127 présidents de CME et 1 018 médecins s’adressent à Elisabeth Borne.
Publiée lundi 23 octobre dans Le Figaro, cette lettre ouverte rappelle que les hôpitaux privés, en couvrant plus de 80 % de la population, constituent un acteur à part entière du service public de santé, aux côtés des hôpitaux publics. « Nous réalisons plus de la moitié de la chirurgie en France, 40 % de la chirurgie du cancer, plus du tiers des chimiothérapies, plus de 20 % des soins palliatifs », écrivent les médecins. Ils déplorent une iniquité de traitement.
Le renfort des généralistes libéraux étrangers
Les travaux de l’Irdes montrent que l’arrivée de médecins généralistes libéraux nés et diplômés à l’étranger permet de réduire les inégalités territoriales d’offre de soins. Un effet significativement positif toujours à 4 ans.
« Les médecins généralistes libéraux nés et diplômés à l’étranger s’installent davantage que leurs homologues diplômés en France dans les zones sous-dotées en médecins généralistes, en particulier dans les marges rurales et les territoires périurbains avec une moindre accessibilité aux soins », indique l’Irdes dans Questions d’économie de la santé, numéro 282, octobre 2023.
« Malgré des flux modestes et leur plus forte mobilité, l’effet de leur arrivée reste significativement positif à quatre ans dans les zones sous-dotées les accueillant. Les résultats corroborent aussi le fait que les marges rurales font face à un déficit d’attractivité auprès des médecins diplômés en France et que l’évolution de leur densité médicale dépend davantage des flux de médecins diplômés à l’étranger. Dans les espaces périurbains sous-dotés, les résultats montrent une moindre dépendance par rapport aux flux de médecins nés et diplômés à l’étranger. »
La santé des soignants
La MNH, Odoxa et la Chaire Santé de Sciences Po publient les résultats de leur Observatoire annuel : les soignants sont toujours en moins bonne santé que la population générale et les inégalités d’accès aux soins explosent.
L’Observatoire indique que l’état de santé des soignants et leur moral sont toujours moins bons que ceux de leurs concitoyens, mais ils s’améliorent pour la première fois depuis l’avant-Covid.
La satisfaction au travail des professionnels de santé s’améliore (63 % ; +9 points depuis 2022) mais demeure bien inférieure à celle de la population générale (16 points en deçà).
1 soignant sur 5 dit être en mauvaise santé, soit 5 points de plus que la population générale mais les choses s’améliorent car ils étaient 1 sur 4 à se dire en mauvaise santé l’année dernière.
48 % des Français et 63 % des soignants se disent eux-mêmes personnellement concernés par une inégalité face au soin.
Échantillon de l’enquête : 1 005 Français et de 1 140 professionnels de santé.
Contre les fake news en santé
L’Inserm lance une campagne « On gagne tous les jours à s’intéresser à la santé » et a transformé en vrais-faux produits des solutions miracles promues sur les réseaux sociaux. Il invite à se tourner vers des sources scientifiques pour s’informer.
L’Inserm indique que « les solutions miracles que l’on peut trouver en vente sur internet ne sont pas toujours sans danger pour la santé des consommateurs. » Par le biais de cette campagne insolite, l’Inserm souhaite sensibiliser chacun et « rappeler le travail des chercheuses et des chercheurs qui œuvrent pour fournir aux citoyens une information scientifique rigoureuse sur des sujets proches de leur quotidien. »
Quels sont les enjeux des nanotechnologies pour la santé ?
Représentant des outils et composants infiniment petits, de la taille du nanomètre, les nanotechnologies offrent de nombreuses perspectives intéressantes dans le secteur médical (…)
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