Est-ce que les experts accorderaient encore un triple A à l’hospitalisation privée saluant par la même la solidité de ses fondamentaux dont le premier est sans aucun doute le financement public ? Depuis 15 ans que nous prétendons mourir, la vérité des chiffres rend aujourd’hui malheureusement crédible notre alarmisme : un tiers de notre secteur dans le rouge et une érosion de nos parts de marché. Nous avons tous écrit ce scénario cousu de fil blanc : arrivée d’un nouveau chirurgien, l’obtention d’une MIGAC, une nouvelle autorisation ; et avons rêvé des perspectives de croissance qui suivaient. Mais nous sommes des gestionnaires et des bons ! Nous avons fait preuve de patience, de pragmatisme et avons mesuré nos prises de risques. Pourtant, nous sommes aujourd’hui les « Allemands » du secteur hospitalier, furieux de payer pour les mauvais élèves. Et si, à l’instar, des dettes souveraines, le déficit du secteur hospitalier public devenait « toxique » ? L’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP) ne souffrirait pas de nous confier des postes d’enseignement… et pourtant, il faudra plus vite que prévu que d’aucun reconnaisse notre efficience et notre sens des responsabilités en toute circonstance, et les flèchent comme autant de bonnes pratiques à suivre.
Excellente rentrée à tous,
Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO
http://leblogdupresident.fhpmco.fr/
Une dernière version du décret modifiant la procédure de contrôle réalisée par l’Assurance maladie dans le cadre de la T2A est dans les circuits de la consultation : Conseil d’Etat, Assurance maladie,… Des avancées sont notables certes, mais largement insuffisantes car des mesures disproportionnées sont maintenues et n’ont pas d‘équivalent, notamment en matière fiscale et sociale (URSSAF).
Au moins trois fédérations (FHF, FEHAP, FHP-MCO) ont mis à l’étude un projet de recours pour excès de pouvoir notamment sur l’aspect disproportion indûs/sanctions. Le contenu définitif du texte sera donc analysé à la loupe dès sa publication.
La FHP-MCO travaille sur l’évolution du modèle de facturation de la surveillance continue
Malgré le réel intérêt de la DGOS sur notre étude unique en son genre du fait du nombre de dossiers examinés et présentés en avril dernier, et leurs engagements d’alors sur l’organisation de réunions inter-fédérations prévues en septembre puis annulées, la surveillance continue ne fait pas l’objet des grandes orientations de la campagne tarifaire 2012 (contrairement à la réanimation dont les coûts seront ré-analysés). Toutefois, la commission adhoc de la FHP-MCO poursuit ses travaux (expérimentation menée sur le TISS 28, collaboration avec la SFAR avec publication d’articles et présentation FHP-MCO lors de leur congrès). A suivre…
Coup d’arrêt au secteur optionnel
Le doublement de la taxation des contrats santé dits « solidaires et responsables » dans le cadre du plan anti-déficit du gouvernement, est contradictoire avec la convention médicale signée fin juillet entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux, et « ruine les efforts » pour s’entendre sur le financement du secteur optionnel déclare Jean François Rey, président de l’UME.SPE, branche des médecins spécialistes de la CSMF. Les complémentaires santé qui participaient aux négociations, étaient supposées prendre en charge les dépassements d’honoraires régulés. Mais elles réservaient leur réponse à la fin septembre.
Pas de risque zéro
Personne n’est à l’abri de devoir gérer à un moment donné une infection nosocomiale, pas même les « rolls royce » du secteur privé ou du secteur public. Le risque zéro n’existe pas ! Toutefois notons les efforts considérables que nous mettons à nous en approcher : plus de 95% des cliniques ont une note ICALIN en A ou B.
Depuis un an, des parlementaires montent au créneau : Valérie Boyer (proposition de loi concernant les phtalates dans les établissements hospitaliers), Yvan LACHAUD, (phtalates, parabènes et alkylphénols), Gérard BAPT (Bisphénol A), Gilbert BARBIER (perturbateurs endocriniens). En attendant les résultats de longues recherches, le principe de précaution s’applique. Et si l’univers hospitalier était exemplaire et priorisait des actions en direction des patients les plus vulnérables ?
Sur ce sujet, et sur d’autres, rendez-vous le 3 novembre pour la journée thématique « DD » co-organisée par la FHP-MCO et le C2DS, à Paris.