Lettre ouverte !
Les fédérations hospitalières – FHP, FHF, FEHAP, FNEHAD, Unicancer -, ont cosigné une lettre ouverte à la Première ministre. « Ce PLFSS, en n’intégrant aucun financement supplémentaire pour compenser l’inflation, acte de fait un plan d’économies majeures. Nos travaux conduisent en effet à estimer qu’il manque plus d’1,5 milliard d’euros dans l’Ondam hospitalier pour compenser la hausse des coûts. »
« Entre concurrence et complémentarité »
La Cour des comptes a planché sur les caractéristiques de l’offre hospitalière en MCO publique et privée. La Cour a analysé les facteurs susceptibles de favoriser ou de pénaliser l’efficacité de son organisation et de sa performance d’ensemble.
Les magistrats ont également observé les moyens mis en œuvre par les autorités de régulation, au niveau national et au niveau local, pour satisfaire au mieux les besoins en soins hospitaliers de la population.
7 recommandations sont émises :
- Réformer la tarification de l’activité libérale dans les établissements publics de santé de manière à éviter que l’assurance maladie paye deux fois le temps médical consacré aux prestations, une première fois au titre du GHS et une deuxième fois au titre des honoraires des praticiens.
- S’agissant de la régulation de l’activité libérale des praticiens en établissement public de santé, introduire un critère fondé sur les honoraires perçus et rendre effectifs les contrôles des plafonds d’activité en temps de travail et en nombre d’actes par les directions d’établissement et par les ARS.
- Établir une grille d’indicateurs de mise en œuvre du service public hospitalier (accessibilité financière, géographique, temporelle) dont les valeurs cibles seront précisées par l’ARS au regard des besoins de chaque territoire.
- Dans le cadre des projets régionaux de santé 2023-2028 et de la réforme des autorisations en cours, soumettre au respect de ces indicateurs la délivrance et le renouvellement des autorisations relevant du service public hospitalier.
- Rendre obligatoire la participation à la permanence des soins (PDSES) des praticiens exerçant en établissement de santé privés, comme dans les établissements publics de santé, et organiser la mutualisation territoriale des ressources en personnel soignant pour la nuit, la fin de semaine, le mois d’août, les jours fériés et les fêtes de fin d’année.
- Dans les territoires où la situation hospitalière est caractérisée par l’ARS comme particulièrement tendue, élargir les possibilités de coopération des établissements publics et des établissements privés sans but lucratif habilités au service public aux praticiens libéraux de secteur 2, en contrepartie d’un encadrement des honoraires versés par l’établissement et d’une participation de ces praticiens à la permanence des soins.
- Recentrer les financements attribués au titre de l’incitation financière à la qualité (Ifaq), conformément à son objet initial, sur les établissements de santé ayant mis en place un processus d’amélioration de la qualité présentant des résultats probants.
Des praticiens libéraux en grève
Ils appellent à un arrêt d’activité illimité depuis vendredi pour reprendre les négociations conventionnelles et transformer la loi « Valletoux ».
« Il y a de fortes tensions sur la démographie médicale libérale en France et ceux qui exercent ne bénéficient pas de la reconnaissance qu’ils méritent. C’est la responsabilité de l’État de prendre aujourd’hui les mesures qui s’imposent en dégageant d’urgence des moyens supplémentaires », a déclaré Lamine Gharbi, dans un communiqué de presse de la FHP.
Le mouvement de grève des médecins libéraux est soutenu par 11 organisations syndicales :
- la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) ;
- MG France (Fédération des médecins généralistes) ;
- la FMF (Fédération des médecins de France) ;
- le SML (Syndicat des médecins libéraux) ;
- l’UFML-S (Union française pour une médecine libre syndicat)
- l’ANEMF (Association nationale des étudiants de médecine en France)
- l’ISNAR IMG (Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale)
- l’ISNI (Intersyndicale nationale des internes)
- Jeunes médecins
- ReAGJIR (Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants)
- Médecins pour demain
Une stratégie française en santé mondiale 2023-2027
Lancée le 12 octobre par 3 ministres, elle définit le cadre d’orientation et d’action des acteurs français dans une approche solidaire et multilatérale. Elle s’articule autour de 5 ambitions et 16 objectifs spécifiques.
5 ambitions :
- contribuer à atteindre les objectifs du développement durable ;
- investir sur la prévention, réduire les inégalités de santé, en travaillant sur toutes ses composantes sociales et environnementales ;
- renforcer l’approche « Une seule santé » pour mieux prévenir et se préparer aux prochaines crises et urgences sanitaires de portée mondiale ;
- prendre en compte les conséquences du changement climatique sur la santé et l’empreinte des systèmes de santé sur l’environnement ;
- promouvoir les valeurs, l’expertise, la recherche, le savoir-faire français, les innovations et les partenariats.
3 priorités thématiques, promouvoir :
- des systèmes de santé équitables, pérennes, résilients, adaptatifs et centrés sur la personne pour atteindre la couverture sanitaire universelle ;
- la santé et le bien-être des populations et à prévenir et lutter contre les maladies à tous les âges de la vie ;
- l’approche de santé globale avec des notions d’anticipation, de prévention et de réponse aux urgences de manière coordonnée.
L’E-santé : une solution pour accompagner les seniors à bien vieillir
Les seniors sont de plus en plus adeptes de l’e-santé. Applications, objets connectés ou encore téléconsultations… de nombreuses solutions sont disponibles pour prendre soin de leur santé au quotidien.
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