Une nouvelle feuille de route du numérique
Cette deuxième feuille de route du numérique en santé 2023-2027 comprend 4 axes – « prévention, prise en charge, accès à la santé, cadre propice », 18 priorités et 65 objectifs avec des étapes.
À ce jour, 10 millions de documents sont envoyés chaque mois. La feuille de route prévoit un rythme de 250 millions de documents de santé par an alimentés dans Mon espace santé par les professionnels, fin 2023, et 400 millions fin 2026.
L’objectif est aussi de permettre à 1 million de patients de préparer un bilan de prévention dans Mon espace santé, d’ici 2027.
Le ministère va référencer 50 applications d’ici fin 2026 ou souhaite encore former 10 000 médiateurs du numérique en santé d’ici juin 2026.
Il souhaite atteindre 1 200 établissements de santé utilisateurs de CDRi (consultation des droits intégrée) et 650 établissements de santé utilisateurs de ROC (remboursement des organismes complémentaires) d’ici fin 2024. Il vise aussi d’atteindre 35 % de taux d’appropriation des téléconsultations par les médecins libéraux d’ici fin 2025.
IA : l’OMS appelle à la prudence
L’OMS rappelle ses recommandations en termes d’éthique et appelle à la prudence dans l’utilisation des grands modèles de langage générés par l’IA pour protéger et promouvoir le bien-être humain, et préserver la santé publique.
L’OMS explique que les grands modèles de langage LLM incluent certaines des plates-formes les plus en expansion telles que ChatGPT, Bard, Bert et bien d’autres, qui imitent la compréhension, le traitement et la production de la communication humaine. Leur diffusion publique fulgurante et leur utilisation expérimentale croissante à des fins liées à la santé suscitent un enthousiasme considérable. « Il est impératif que les risques soient examinés attentivement lors de l’utilisation des LLM pour améliorer l’accès aux informations sur la santé, comme outil d’aide à la décision, ou même pour améliorer la capacité de diagnostic dans les milieux défavorisés afin de protéger la santé des personnes et de réduire les inégalités. »
L’OMS rappelle l’importance d’appliquer des principes éthiques et une gouvernance appropriée, tels qu’énumérés dans les orientations de l’OMS sur l’éthique et la gouvernance de l’IA pour la santé, lors de la conception, du développement et du déploiement de l’IA pour la santé. Les 6 principes fondamentaux identifiés par l’OMS sont : protéger l’autonomie ; promouvoir le bien-être humain, la sécurité humaine et l’intérêt public ; assurer la transparence, l’explicabilité et l’intelligibilité ; favoriser la responsabilité et l’obligation de rendre compte ; assurer l’inclusivité et l’équité ; promouvoir une IA réactive et durable.
Vers un réseau européen
La DGOS porte la création d’un réseau européen d’hôpitaux qui partageraient un label européen de qualité et de valeurs communes et où les professionnels et étudiants en santé pourraient facilement circuler.
Être malade en France ou aux États-Unis
La Fondation Jean Jaurès compare les 2 systèmes de santé : la santé pèse 17,8 % du PIB américain alors même que 8 % de la population – soit 30,4 millions de personnes -, ne sont pas assurés, et 12,3 % en France qui offre un système universel.
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