Quasiment jour pour jour, il y a deux ans, la France se confinait.
L’acte 1 de cette crise était celui de l’urgence. Un combat historique des professionnels de santé contre l’épidémie a succédé immédiatement à la sidération. Un dispositif économique d’urgence « quoi qu’il en coûte », sous la forme d’une garantie de financement pour ce qui concerne le système hospitalier, se mettait en place sans délai.
L’acte 2 était le temps d’une meilleure compréhension de la maladie et d’une optimisation des organisations de prise en charge d’une épidémie qui continuait de galoper sans vaccin, mise au ralenti entre les 3 confinements respectifs du 17 mars au 10 mai 2020, du 30 octobre au 14 décembre 2020, du 3 avril au 2 mai 2021, et les arrêts d’activité pour certains d’entre nous.
L’acte 3 a vu la massification de la vaccination et parallèlement la prise de conscience que nous devions apprendre à vivre et à soigner avec ce virus. C’est aussi le temps des alertes sur les pertes de chance subies par tous les autres malades.
La FHP-MCO vous a accompagnés à toutes ces étapes d’un point de vue opérationnel et aussi informationnel pour attester, partager, promouvoir… Tout d’abord avec la tenue d’un carnet de bord du 13 mars au 27 juillet 2020 où plus de 70 directeurs d’établissement ont fait le récit de leur quotidien, comme autant de traces de l’engagement et la créativité de vos équipes. Deux éditions (n°34 en juillet 2020 et 35 en octobre 2020) de Dialogue Santé à destination de vos praticiens étaient dédiées aux solutions et aux accompagnements. Enfin, l’édito de ce jour est le trentième sur le sujet de l’épidémie et de ses conséquences.
L’hospitalisation privée était, est, et sera là aussi dans quelques semaines ou à l’automne si des reprises de l’épidémie se confirmaient, pour prendre en charge les patients atteints de la Covid et doublement là pour tous les autres patients avec une idée fixe : éviter les pertes de chance.
Ensuite, la crise sanitaire étant, espérons-le, plutôt derrière nous concernant son incidence sur les prises en charge hospitalières, il ne faudrait pas en oublier le rôle majeur que nos établissements de santé privés y ont joué. Les nombreux retex des Corps d’inspection ou de la Cour des comptes sont là pour en témoigner. Indispensables hier, nous ne sommes pas une variable d’ajustement d’un avenir qui se dessine à la lumière des nouveaux textes à venir du droit des autorisations, dont les contours ont été fortement revus pour certaines activités de soins.
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO