Une responsabilité éthique

La France déplore déjà quatre victimes de féminicides en 2022, un macabre décompte qui permet pourtant de rendre visibles les violences conjugales, intrafamiliales et/ou sexuelles. Si les personnes victimes seront le plus souvent identifiées au sein des services d’urgences, des signaux faibles peuvent être détectés lors de prise en charge dans d’autres services. Nous sommes tous concernés.

Dans la continuité du Grenelle des violences conjugales et du vade-mecum de la HAS et de l’Ordre des médecins, une circulaire interministérielle du 25 novembre 2021 invite à accélérer le déploiement des dispositifs d’accueil et d’accompagnement des victimes de violences conjugales, intrafamiliales et/ou sexuelles au sein des établissements de santé. Une boîte à outils méthodologique propose un modèle de protocole d’accueil et d’accompagnement, des fiches action, des trames de liaison à destination des associations d’aide aux victimes. Quel accompagnement médical, médico-légal, social mais aussi juridique des victimes est approprié ? Une aide précieuse pour nos équipes trop souvent démunies.

De même qu’il est de notre devoir de nous impliquer pleinement dans le signalement des faits de violence en milieu de santé, il nous appartient pareillement de mettre en place des dispositifs d’accueil et d’accompagnement spécifiques des victimes de violences conjugales, intrafamiliales et/ou sexuelles.

L’accompagnement adapté que requiert une personne victime de violence, quelle qu’elle soit, relève simplement de notre responsabilité éthique.

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A télécharger :

Note d’information n°DGOS/R2/2022/2 du 4 janvier 2022 relative au déploiement des dispositifs d’accueil et d’accompagnement des victimes de violences conjugales, intrafamiliales et/ou sexuelles au sein des établissements de santé.

Déclarer les violences hospitalières : site du ministère des Solidarités et de la Santé