Le déficit de la Sécurité sociale s’élève à 38,4 milliards d’euros
Il est cette année encore « exceptionnellement élevé », selon la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) et dépasse de 2,6 milliards ce qui était fixé dans la LFSS.
Le Rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale « Les comptes de la sécurité sociale – Résultats 2020, prévisions 2021 » vient de sortir.
Le déficit d’une ampleur inédite (récession estimée à -7,9 % par l’Insee le 28 mai dernier) « résulte d’un effet de ciseaux entre les recettes en forte baisse du fait d’une chute brutale de l’activité et des dépenses en nette hausse pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire. »
En 2020, le solde du régime général et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) s’établit à -38,7 Md€, après intégration d’un produit exceptionnel de 5 Md€ provenant d’un transfert du fonds de réserve des retraite (FRR). Cette dégradation de -36,7 Md€ d’une année sur l’autre (par rapport au déficit 2019 de -1,9 Md€) est 2,6 fois plus forte qu’entre 2008 et 2009 (-14,1 Md€). Il s’agit du déficit le plus élevé de la Sécurité sociale, après 2010 et la crise financière (-28,0 Md€), 2005 (-13,6 Md€) et 1995 (-9,9 Md€). Cette détérioration massive est la conséquence d’une crise sanitaire brutale, de ses effets sur l’activité économique et des mesures visant à limiter sa propagation et à soutenir entreprises et assurés.
Le total des dépenses exceptionnelles pour faire face à la crise sanitaire (13,4 Md€) et les écarts à ce titre à la loi de financement (9,1 Md€) se décomposent de la façon suivante :
- 4,6 Md€ pour la vaccination (en dépassement de 3,1 Md€ par rapport à la LFSS). Cette somme comprend 3,2 Md€ de dotation exceptionnelle à Santé publique France (2,5 Md€ au-delà de la LFSS), qui lui permettent de couvrir les besoins en vaccins de la campagne 2021. Des dépenses d’organisation de la campagne vaccinale s’ajoutent à hauteur de 1,4 Md€ (0,6 Md€ au-delà de la LFSS), avec une hypothèse de taux de couverture de 70 % de la population ;
- 4,9 Md€ de tests de dépistage (en dépassement de 2,9 Md€ par rapport à la LFSS), dont environ 3 Md€ ont d’ores et déjà été engagés à fin mai ;
- 1,4 Md€ de surcoûts dans les établissements de santé (soit un dépassement équivalent de la LFSS en l’absence de provision initiale) pour faire face aux tensions dans le système hospitalier pendant le premier semestre ;
- 1,1 Md€ de dotation à Santé publique France (en dépassement de 1,0 Md€ par rapport à la LFSS) pour les dépenses de crise hors vaccination (matériels, produits, etc.) ;
- 1,4 Md€ d’autres mesures (en dépassement de 0,7 Md€ par rapport à la LFSS), dont 0,6 Md€ d’indemnités journalières Covid, 0,3 Md€ pour les établissements médico-sociaux et 0,3 Md€ pour le FIR (dépenses non provisionnées dans la LFSS), ainsi que 0,2 Md€ pour les masques (-0,5 Md€ comparé à la LFSS).
79 % des Français sont vaccinés ou prêts à le faire
Selon un sondage BVA, 63 % estiment que les vaccins mis actuellement sur le marché sont sûrs et efficaces. Au 21 juin, 48 % de la population avaient reçu une dose de vaccin et 28 % étaient complètement vaccinés, selon Santé publique France.
Réélection de Pascal Delubac
Le conseil d’administration de la FHP Occitanie réuni le 24 juin a réélu Pascal Delubac à la présidence pour un nouveau mandat de 3 ans.
« Mon objectif est de m’inscrire dans la continuité de ces 3 années passées ensemble, à construire une fédération unie. L’exemplarité des établissements privés durant la crise COVID a montré notre place dans le paysage régional, en assurant plus de 25 % des journées d’hospitalisation (en réanimation, médecine, SSR, HAD). Pour les prochains mois, de nombreux chantiers s’ouvrent devant nous : réformes des autorisations, du financement, mise en œuvre du Ségur… Défendre l‘hospitalisation privée avec rigueur, transparence, professionnalisme et impartialité, tels sont les objectifs de mon prochain mandat. »
336 personnes mènent des recherches sur la fin de vie
71 % d’entre elles sont affiliées à une unité de recherche. 62 disciplines sont observées dont 54 % relèvent du domaine de la santé et 46 % des sciences humaines et sociales. Voir le Panorama 2021.
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