Jean-Loup Durousset, président directeur général du groupe Noalys
Vous venez d’inaugurer la Clinique des Côtes du Rhône à Roussillon (38), quelle est l’origine du projet ?
Lorsque j’étais président FHP de la région Auvergne-Rhône-Alpes, j’ai suivi les difficultés de la Clinique Saint-Charles, dans le cadre de sa délocalisation à Salaise sur Sanne. En 2016, la clinique s’est retrouvée à la barre du tribunal de commerce de Vienne ; nous l’avons alors reprise. Nous souhaitions relancer le projet qui avait été écrit par l’Agence régionale de la santé. L’année suivante en 2017, nous avons déposé un permis de construire et nous avons recherché un financement. Un investisseur immobilier nous a très vite accordé sa confiance en finançant un projet de 17 millions d’euros. L’Agence régionale de santé participe à notre projet à hauteur de 2 millions d’euros. Dès 2019 les travaux ont démarré.
Quel est le projet médical de votre établissement ?
Le projet médical nous a été dicté par l’Agence régionale de la santé. Il se décompose en quatre volets. Le premier est d’assurer un service des urgences pour lequel nous avons dû renouveler 100 % de l’équipe. Nous devions aussi assurer des lits de médecine. Nous avons désormais 48 lits (6 000 m2). Le troisième volet portait sur l’accompagnement des femmes enceintes, puisqu’il n’y avait plus de maternité sur le territoire. Nous avons donc mis en place un centre de préparation périnatale de proximité. Enfin, nous devions transformer la chirurgie complète en chirurgie ambulatoire ; service pour lequel nous avons recruté 50 % de nouveaux chirurgiens.
Du fait de la crise Covid, l’agence nous a demandé d’assurer un dépistage de la population locale, puis nous avons évolué pour devenir un centre de vaccination. Actuellement, nous vaccinons 200 personnes par jour. Nous sommes là où l’on a besoin de nous.
À terme, quels sont les projets autour de la Clinique des Côtes du Rhône ?
Nous sommes la tête de pont d’un projet plus vaste. Derrière la clinique, les radiologues construisent un centre d’imagerie médicale dans lequel un scanner et une IRM seront installés. Les travaux devraient être achevés pour l’automne 2021. Ce sera une offre de service médical supplémentaire. En octobre 2021 devrait aussi démarrer la construction d’une maison médicale dans laquelle seront installés une pharmacie, un centre de dialyse, un centre d’ophtalmologie, des cabinets de consultations de spécialistes et de généralistes. Nous aurons alors achevé la partie dédiée à la construction du projet.
À court terme, notre objectif est de mener à bien l’étape de remplissage de notre établissement afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés en termes de volume d’activité et pour répondre à la demande de la population locale. Nous sommes fiers de participer au projet de développement de la communauté de communes entre Bièvre et Rhône, qui rassemble 37 communes. Nous souhaitons nous imprégner de la diversité de la population et répondre à ses besoins. Grâce à ce projet, nous contribuons à la lutte contre la désertification médicale. Parallèlement, nous étudions le projet d’un centre de vaccination ambulant et projetons l’ouverture d’un centre de consultations avancées à Beaurepaire.