Covid : France Assos Santé montre les dents
Des pathologies considérées comme les plus à risque par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), comme l’insuffisance rénale, sont absentes du décret du 11 novembre sur la mise en œuvre du chômage partiel pour les personnes vulnérables. L’organisation engage un recours.
Dans un courrier envoyé au premier ministre, France Assos Santé dénonce le périmètre retenu par ce décret qui s’écarte de l’avis du HCSP de fin octobre. Une liste incomplète de pathologies aux lourdes conséquences selon l’organisation. « En instaurant la possibilité pour l’employeur de s’opposer au chômage partiel des personnes présentant un certificat d’isolement et en laissant la responsabilité au salarié de saisir la médecine du travail pour statuer sur les conditions de sécurité, vous inversez la charge de la preuve de l’effectivité de la protection des salariés, qui doit incomber à l’employeur et non au salarié », accuse l’organisation.
Elle demande des mesures urgentes :
- l’inclusion de l’intégralité des situations à risque identifiées par le HCSP ;
- l’intégration des proches dans les mesures de protection ;
- la suppression de la possibilité pour l’employeur de s’opposer au chômage partiel dès lors qu’un certificat médical est transmis.
France Assos Santé lance un recours contre le décret au contentieux.
Cancer : publication d’estimations de survie
Santé publique France, le service de Biostatistique-Bioinformatique des Hospices civils de Lyon, le réseau des registres de cancers Francim et l’Institut national du cancer (INCa) publient les premiers résultats des estimations de la survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine entre 1989 et 2018.
Ces nouvelles données actualisent les estimations publiées en 2016. Cette première mise en ligne concerne 12 localisations de cancer. Deux autres mises en ligne auront lieu en décembre 2020 puis au 1er trimestre 2021, regroupant au total 73 types et sous-types de cancer.
Les résultats mettent en exergue des situations préoccupantes pour les cancers de mauvais pronostic étudiés : une survie nette à 5 ans qui s’est peu améliorée (pour les tumeurs du système nerveux central en particulier) ou de manière insuffisante dans un contexte d’augmentation de l’incidence (poumon, pancréas…). Les améliorations de la survie sont généralement plus marquées chez les jeunes adultes que chez les plus âgés, excepté pour le cancer de l’ovaire où ces améliorations s’observent à tous les âges. Des différences de survie selon le sexe sont observées en défaveur des hommes pour quatre cancers (œsophage, poumon, système nerveux central, lèvre-bouche-pharynx).
Par ailleurs, les cancers du côlon et du rectum, du col de l’utérus, du sein et de la prostate demeurent des cancers de bon voire très bon pronostic, avec une survie nette à 5 ans estimée respectivement à 63 % pour les cancers du côlon et du rectum, du col de l’utérus, 88 % pour le sein et 93 % pour la prostate chez les personnes diagnostiquées en 2010-2015.
Pour chaque localisation de cancer, les résultats mettent en valeur :
- la survie à 1 et 5 ans des personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015 ;
- les tendances de la survie à 1, 5 et 10 ans pour les personnes diagnostiquées entre 1989 et 2015 ;
- la survie à 20 ans pour les personnes de moins de 75 ans diagnostiquées entre 1989 et 2000.
Sparadrap alerte sur l’éloignement des familles
L’association de défense des droits de l’enfant s’inquiète des retours en arrière constatés : limitation drastique de la présence parentale, associations et fratrie écartées, temps d’information réduit, etc. Par ailleurs, elle rappelle les bonnes pratiques de dépistage.
Trophées FHP : votez pour le coup de cœur !
Parmi les 5 établissements finalistes, décidez qui recevra le trophée « Coup de cœur du Public » : vous avez jusqu’au 30 novembre pour voter !
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