L’Assemblée Générale de la FHP Dialyse s’est réunie vendredi 11 octobre et s’est prononcée en faveur d’une évolution de ses statuts. Elle a voté le choix d’un nouveau nom du syndicat dorénavant appelé FHP Rein et a procédé à l’élection de Vincent Lacombe à sa présidence. Vincent Lacombe succède au Dr Gilles Schutz, qui a présidé pendant 17 ans la FHP Dialyse et ne s’est pas représenté.
Vous venez d’être élu président de la FHP Rein, quelles étaient les motivations qui ont prévalu à votre candidature ?
Agé de 45 ans, je dirige depuis 13 ans la Clinique Saint-Exupéry à Toulouse, établissement qui mobilise toutes les modalités de prise en charge de l’insuffisance rénale. J’étais jusqu’à présent trésorier de la FHP Dialyse. Je suis aussi membre du Bureau de la FHP-Occitanie et du conseil d’administration de la FHP-MCO.
Aujourd’hui, nos interlocuteurs nous positionnent en coordinateur de la prise en charge du patient atteint de maladie rénale chronique (transports sanitaires, forfait maladie rénale chronique… et demain le forfait de suivi post-greffe).
J’ai donc souhaité m’investir à mon tour plus fortement dans l’action syndicale afin de valoriser au mieux nos missions, nos valeurs et la place que l’hospitalisation privée occupe dans la prise en charge du patient insuffisant rénal.
Quels sont les changements que vous allez apporter à la FHP Rein ?
Ceux que le conseil d’administration décidera de façon collégiale. Nous souhaitons impulser un mode de gouvernance et un travail collaboratif. De nouveaux administrateurs ont été élus lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 11 octobre dernier. Nous avons structuré notre syndicat avec la désignation d’un vice-président et d’un secrétaire général, en plus des postes de président et de trésorier.
Jusqu’à présent, les autorités de tutelle nous reconnaissent, nous autorisent et nous financent sur la seule activité de soins (la séance de dialyse). Nous souhaitons évoluer d’une défense tarifaire de l’activité de dialyse à un syndicat de proposition, pour valoriser pleinement nos métiers dans le traitement des maladies rénales chroniques.
Enfin, nous allons créer un conseil scientifique de 7 membres qui viendra en appui du conseil d’administration pour réfléchir sur les nouvelles orientations et évolutions de notre métier. Il constituera un lieu de réflexion sur les pratiques professionnelles, leur éthique et la qualité de prise en charge des patients.
C’est donc tout naturellement que nous avons adopté ces modifications statutaires à l’unanimité et renommé la FHP Dialyse, FHP Rein.
Quels sont les grands chantiers qui vous attendent ?
Une nouvelle ère s’impose à nous, celle de la prise en charge au parcours. Nous assistons à une réorganisation du système de soin et à l’allocation de ressources dédiées à chaque étape de la prise en charge.
Cette réforme du financement appellera notre extrême vigilance afin de maintenir une cohérence d’ensemble entre les contraintes réglementaires, le financement et le niveau de qualité de prise en charge.
Nous ne mènerons ces chantiers qu’en développant des partenariats forts avec nos parties prenantes parmi lesquelles les néphrologues libéraux, les associations de patients, les fédérations. Nous souhaitons des relations constructives et apaisées avec tous.