La CNAM verse 46,7 millions d’euros aux MSP
Les 735 maisons de santé pluriprofessionnelles conventionnées recevront 63 500 euros de rémunération.
Elles ont pris en charge 3,2 millions de patients en 2018. 13 096 professionnels de santé y travaillent.
Fin 2018, la France comptait 197 MSP de plus qu’en 2017, afin d’inciter au développement de l’exercice coordonné.
Selon la Fédération française des maisons et pôles de santé en avril, 1 200 MSP ont été créées en France : 6 sur 10 auraient signé un contrat avec la CPAM et l’ARS, devenant éligibles au versement d’une rémunération modulée en fonction de l’atteinte d’objectifs.
Le nombre de professionnels de santé, hors vacataires, exerçant dans les MSP conventionnées en 2018 est en hausse de 37 % et s’élève à 13 096 professionnels, indique la CNAM. Parmi eux, 3 554 généralistes, 896 de plus qu’en 2017.
Coordination territoriale : le Sénat dresse un bilan
Les rapporteurs pointent un « décalage paradoxal entre le besoin ressenti de coopération sur le terrain, la pléthore d’outils juridiques sur le papier, et le manque de réponses concrètes aux acteurs ».
Ce travail dresse un premier bilan de la façon dont les acteurs de terrain s’approprient les outils de coordination territoriale mis en place par la loi de modernisation du système de santé de 2016.
Il s’agit notamment des communautés territoriales professionnelles de santé (CPTS) et des groupements hospitaliers de territoire (GHT), dont le projet de loi en cours d’examen constitue les piliers de la « transformation » souhaitée de notre système de santé.
S’agissant des soins de ville, « plusieurs CPTS fonctionnent de manière encourageante, en permettant par exemple d’organiser des parcours de soins complexes autour des patients », pointent les rapporteurs. Il n’existe toutefois pas de modèle unique. Il faut « conserver un cadre juridique souple à la main des professionnels, qui leur permette de s’en saisir sur une base volontaire et avec les marges suffisantes pour l’adapter aux besoins de leur territoire ». Le bilan du Sénat insiste sur « la nécessité de clarifier le paysage des dispositifs d’appui à la coordination, par exemple en plaçant les plateformes territoriales d’appui (PTA) sous le pilotage des CPTS, et de tendre vers la mise en place d’un guichet unique ».
S’agissant des GHT, les rapporteurs ont pointé la grande hétérogénéité des 136 groupements mis en place et souligné que leur vocation territoriale était, en pratique, diversement appropriée.
Ils ont insisté sur la « nécessité d’accompagner les dynamiques locales plutôt que d’imposer un schéma homogène à tous ».
Rencontre des ministres de la santé du G7
L’accès à la prévention et aux soins, « droit fondamental sans lequel la stabilité et le développement sont menacés » est leur feuille de route.
Ils aideront aussi à la levée de 14 milliards de dollars pour lutter contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
La réunion des ministres de la santé du G7, qui se tenait du 16 au 17 mai 2019, vise à accroître la coopération coordonnée entre les États pour la défense des biens communs, dont la santé.
Le renforcement des soins de santé primaires est fixé comme une priorité.
La lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes était également au cœur de la réunion.
La réunion des ministres de la Santé du G7 devait également permettre de mobiliser l’ensemble des acteurs en amont de la Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui se tiendra pour la première fois en France, le 10 octobre à Lyon. Cette conférence, rassemblera des représentants des pays donateurs et récipiendaires, de la société civile et du secteur privé avec une ambition : lever au moins 14 milliards de dollars pour lutter contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
Stop à la dégradation des relations de travail
La campagne #1patient1équipe du Collège français des anesthésistes-réanimateurs vise à prévenir les conflits dits aigus, au sein des équipes qui travaillent dans l’environnement fermé des plateaux techniques. Des idées et des outils.
Dans cet environnement à forte pression, les situations conflictuelles sont une réalité vécue par la majorité des soignants et impactent la qualité du travail.
Ce constat alarmant de la dégradation des relations de travail a conduit la commission Santé du
médecin anesthésiste-réanimateur au travail (SMART) du Collège français des anesthésistes-réanimateurs à initier une campagne de sensibilisation auprès de l’ensemble des professionnels de santé travaillant au sein des plateaux techniques.
Les outils proposés sont des outils élaborés par la commission SMART du CFAR, en lien avec les
partenaires ou des outils déjà existants.
« Nous appartenons à une même équipe autour d’un objectif commun : le patient.
La campagne ‘#1patient1équipe’ rappelle que l’entente cordiale, le sourire, le respect et la maîtrise de soi au quotidien participent à la qualité des soins, à la reconnaissance de la valeur professionnelle et au bien-être au travail.
Nous avons tout intérêt à jouer collectif sur le terrain de la santé. Pour soigner, jouons collectif ! rappelle le Collège français des anesthésistes-réanimateurs.
L’OMS booste la recherche & développement
Un nouveau répertoire en ligne affiche les profils de produits de santé nécessaires pour répondre aux problèmes urgents de santé mondiale, notamment la résistance aux antimicrobiens et les maladies à potentiel pandémique.
Le répertoire des profils des produits de santé est un outil en ligne gratuit créé et développé par le Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales pour le compte de l’OMS, qui a l’ambition d’en faire un bien public mondial. L’OMS appelle aussi les chercheurs à soumettre des profils de produits dans d’autres domaines prioritaires comme les maladies non transmissibles et la résistance aux antimicrobiens.
Le résumé des profils publiés met en avant huit à dix caractéristiques essentielles (par exemple la population cible, les mesures d’efficacité et la posologie) pour la mise au point de produits de santé, notamment de médicaments, de vaccins et de produits de diagnostic. Intégrer ces caractéristiques aux premières étapes du processus de mise au point est essentiel pour s’assurer que les produits
finaux soient à la portée des populations qui en ont besoin, rappelle l’OMS.