Secteur privé : leader en ambulatoire
L’Observatoire de l’hospitalisation privée (OHP) souligne que le secteur privé dispose d’une avance notable sur le segment d’offre de l’ambulatoire, avec toutefois un effet de rattrapage de la part du secteur public.
Travaux menés à partir des données compilées de l’ATIH, la DGOS, l’IGAS et la DREES en 2015 : les cliniques réalisaient 65 % des actes de chirurgie ambulatoire en France, contre 47 % des actes de chirurgie avec nuitée. En moyenne, les cliniques affichaient un taux de chirurgie ambulatoire de 59,6 % contre 42 % dans les établissements ayant un autre statut. La situation la plus répandue (près de 250 MCO) est celle des établissements avec une pratique ambulatoire encore limitée (moins de 60 % de leur activité chirurgicale en 2015) qui s’accompagne d’une croissance notable. 170 cliniques MCO ont franchi le seuil des 60 % d’actes de chirurgie réalisés en ambulatoire, et la plupart sont engagées dans une progression assez nette de ce taux.
70 % des actes de chirurgie devront être réalisés en ambulatoire d’ici cinq ans, contre la moitié aujourd’hui, a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en ouvrant les entretiens de Bichat à Paris. Elle a rappelé que 90 % des actes chirurgicaux sont réalisés en ambulatoire au Danemark et en Suède.
Concernant la HAD, l’OHP note un « potentiel considérable » mais une « faible montée en charge ». Le secteur privé prend en charge aujourd’hui 11 % des journées en HAD.
Bilan du Programme national nutrition santé (PNNS) : constat très sévère de l’IGAS
« Le PNNS a peu évolué et ses limites sont aujourd hui manifestes », déclare l’IGAS.
« En privilégiant le consensus, il a laissé le champ libre aux stratégies de l’agro-alimentaire et s’est privé d’outils d’une efficacité démontrée. Il est contesté sur son propre terrain par d’autres plans. Il est peu lisible, avec trop d’actions ayant un impact sanitaire marginal. Les actions qui contribuent à la réduction des inégalités sociales de santé restent trop rares. L’animation du PNNS en région est confiée aux agences régionales de santé qui n’ont pas les moyens de coordonner efficacement les différentes administrations. »
« Bien manger » n’est pas seulement une question de responsabilité individuelle ; la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire devra mobiliser l’ensemble des ressources disponibles : fiscalité, réglementation, en particulier de la publicité relative aux produits alimentaires.
Une victime toutes les 30 minutes
Les résultats de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) sont attendus. Ceux de 2016 sont encore en augmentation : 17 596 signalements, c’est à dire une victime « toutes les 30 minutes » et 50 par jour.
78 % des signalements portent sur des atteintes aux personnes et 22 % sur des atteintes aux biens. « L’augmentation ne traduit pas nécessairement une hausse des violences mais, plus souvent, leur meilleure prise en compte par les hôpitaux et les personnels », confie le ministère.