L’annonce est passée plutôt inaperçue dans la chaleur de l’été. Le Premier Ministre a affirmé que « toute nouvelle norme réglementaire doit être compensée par la suppression ou, en cas d’impossibilité avérée, la simplification d’au moins deux normes existantes ». Il a ajouté également vouloir intensifier le travail préalable de l’impact de nouvelles normes. Trop beau pour être vrai ?
Lucides, nous savons que l’augmentation de l’ONDAM ne dépassera pas 2,3 %, et en conséquence que la pression financière va perdurer avec un plan d’économies annoncé de 20 milliards d’euros, dont 7 milliards sur la Sécurité Sociale. Alors levons-nous pour des matins législatifs et réglementaires porteurs d’allègements et de « libération d’énergie » comme le Président Macron nous le propose dans son interview de rentrée.
Dès lors que des freins seront levés et de nouvelles marges de manœuvre retrouvées, nous saurons quoi faire. Mais il faut de la volonté politique pour aller plus loin que les « mesurettes » prises sur les normes en dialyse. Il faut changer de paradigme pour passer des normes de moyens aux normes de compétences.
La simplification réglementaire est une demande historique de la profession. Elle permettra au secteur de s’adapter aux challenges lancés par les nouvelles filières de soins sur des territoires réorganisés, ou encore par les technologies du numérique et la médecine du futur. Notre agilité ne pourra pleinement s’exprimer que dans un cadre allégé.
Je vous souhaite une excellente rentrée !