Le CNOM lance une carte interactive
Les chiffres nationaux sont nécessaires pour disposer d’une photographie nationale et analyser les tendances de fond. Le CNOM va plus loin et lance une carte interactive de la démographie médicale pour mieux comprendre les réalités de territoires. Il propose une base de données permettant d’analyser l’offre et l’accès aux soins dans les territoires, à différents temps et différentes échelles. « Alors que les besoins de santé sont extrêmement hétérogènes d’un territoire à l’autre, la logique centralisatrice de notre organisation des soins ne permet pas de comprendre ces spécificités. Ces disparités territoriales ne se perçoivent pas à l’échelle de la région ou du département, mais à celle du bassin de vie. Selon la géographie d’un lieu, sa démographie ou sa sociologie, les besoins de santé des habitants ne sont pas les mêmes. Cet outil confirme la pertinence d’une réforme de notre système de santé qui serait construite au plus près des territoires », déclare le CNOM.
Pour une gouvernance des indicateurs de santé
Du bon sens et beaucoup de ténacité seront nécessaires à la DREES et la DSISS pour cartographier dans un premier temps l’écosystème des indicateurs de santé déjà utilisés par les nombreuses agences publiques, laboratoires, outils connectés puis pour apporter une méthodologie commune. In fine, il s’agira de pouvoir lire ces données exponentielles collectées à des fins individuelles ou collectives, à partir d’indicateurs partagés et disposer d’une vision stratégique commune de la donnée.
Organiser les soins non programmés
Agnès Buzyn souhaite relancer la réflexion sur les soins non programmés. Lors du récent congrès des urgentistes, la ministre a rappelé que le nombre des passages avait doublé en vingt ans, dont une large partie ne sont pas pertinents, quand les médecins de ville « font face eux aussi à une forte demande urgente ». La régulation de l’accès aux urgences et l’information à la population constituent un premier axe de travail. Ensuite, la ministre demande à ce que les recommandations de bonnes pratiques de gestion des lits soient retravaillées dans le cadre des GHT. Elle souhaite enfin accompagner les organisations innovantes qui accueillent certaines populations (personnes âgées, atteintes de maladies neuro-dégénératives, etc.).