Comme tous les ans, chacun d’entre nous a célébré, d’une manière ou d’une autre, cette journée de liesse nationale, en famille, entre amis. Jeudi soir, sur la promenade des Anglais, cela aurait pu être nous.
C’est une France heureuse de fêter le 14 juillet, après un Euro 2016 fédérateur, qui est à nouveau frappée par la folie meurtrière. Une barbarie qui demeure inconcevable et intolérable.
Nous avons une pensée très émue pour les victimes, celles qui ont perdu la vie et celles qui doivent vivre désormais avec ce traumatisme, ainsi que pour leurs proches.
À Nice aujourd’hui comme hier à Paris, le monde médical et hospitalier s’est mobilisé et a démontré un grand professionnalisme.
Nous aurions pu être de ceux qui étaient sur le pont, ces scènes de drame auraient pu se dérouler dans notre clinique, les médecins et infirmiers auraient pu être ceux que nous croisons tous les jours dans nos murs, les patients accueillis auraient pu être les habitants de notre ville.
Ce drame nous bouleverse d’autant plus que nous aurions pu le vivre, que nous pourrions le vivre.
En complément des félicitations adressées par la ministre de la Santé aux équipes de l’hôpital public, bravo à celles des cliniques privées qui ont été formidables et durement éprouvées.
Le drapeau de notre pays est encore une fois en berne et nos cœurs aussi. Comme après les événements de novembre dernier, la vie continuera, malgré et contre le terrorisme.
Ségolène Benhamou
Présidente de la FHP-MCO