Trois ruches sur le toit
Polyclinique Lyon-Nord, Rillieux La Pape (69)
La Polyclinique Lyon-Nord a bon espoir d’obtenir un millésime 2016 supérieur en qualité et quantité, à celui de l’an dernier. Depuis 2015, ce sont quelque 240 000 abeilles qui ont élu domicile sur le toit de l’établissement. Dans le cadre de sa politique environnementale, la Polyclinique a souhaité y ajouter un volet « biodiversité » en implantant trois ruches en milieu urbain et cela fonctionne très bien. Un apiculteur a été engagé pour veiller à la bonne santé des nouvelles pensionnaires, qui, par leur travail de pollinisation des plantes, jouent en effet un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité. Ce sont près de 90 pots de miel qui ont été distribués l’an dernier à l’ensemble des personnels, somme toute assez surpris du résultat et ravis de ce cadeau maison aux multiples vertus.
Comment réduire sa consommation d’eau de 19 % ?
Bilan du projet pilote de l’Hôpital privé Natecia, Lyon (69)
Un établissement de santé MCO consomme en moyenne entre 200 et 800 litres d’eau potable par journée d’hospitalisation. Les premières tendances de l’IDD Santé Durable 2015 du C2DS indiquent une moyenne de 472 litres. S’attaquer au problème des consommations excessives de la ressource « eau » est donc essentiel pour les établissements de santé, hydrovores par nature.
L’Hôpital Privé Natecia a testé des dispositifs pour économiser l’eau dans le cadre d’un projet pilote de trois semaines, mené en coopération avec un spécialiste en systèmes d’économie d’énergie. Ce projet pilote avait pour but de réaliser entre 10 à 20 % d’économies d’eau avec la pose de régulateurs de débit adaptés au milieu hospitalier, permettant d’avoir un écoulement laminaire sans bulles d’air.
La pose d’un compteur télérelevé sur un réseau d’eau froide alimentant 22 chambres sur une période de dix jours, a permis tout d’abord d’établir un état des lieux. La phase suivante a consisté à poser des régulateurs de débit sans effets aérosol sur les 83 points d’eau des 22 chambres : douches, lavabos et lave-mains et mesurer des consommations d’eau sur une période similaire de dix jours, prenant en compte les taux de fréquentation journaliers.
Résultat des courses : une baisse de 19 % de consommation d’eau sur les deux périodes similaires. Avec un retour sur investissement de six mois pour la pose de régulateurs de débits, le jeu en vaut la chandelle. Un autre effet connexe s’associe aux économies en eau, puisque seuls 31 kWh/m3 sont nécessaires pour obtenir une eau à 60°C.
La CAHPP publie les résultats de l’indice vert 2016
L’indice Vert de la CAHPP (A++, A+, A) permet d’identifier les fournisseurs engagés qui prennent en compte les impacts sociaux et environnementaux et qui proposent des produits moins consommateurs en énergie et en ressources naturelles.
L’édition 2016 vient de paraître et atteste d’un taux de réponse de 42 %, soit 177 fournisseurs, qui ont répondu aux 33 questions relatives à une démarche DD et ont présenté les preuves de leurs déclarations. Leur indice vert est publié dans les catalogues de la CAHPP.
20 industriels ont reçu le label A++ (11,3 % contre 9,1 % en 2015) ; 38 le label A+, engagement fort, (21,5 % contre 13,1 % en 2015) et 35 ont reçu les encouragements. 84 industriels n’ont pas atteint le niveau d’une labellisation.
Bourse « Cahpp ou pas Cahpp » : cinq établissements récompensés
La Polyclinique Sarrus Teinturiers Rive Gauche à Toulouse a reçu le prix spécial du président dans le cadre de la bourse « Cahpp ou pas Cahpp » qui récompense des établissements particulièrement engagés dans une démarche de développement durable. La mise en place d’une ligne de produits cosmétiques écolabellisés pour bébé, initiative que nous avons relayée dans un précédent Fil Vert, a particulièrement séduit le jury.
La maternité de la Polyclinique accueille plus de 4000 mamans et bébés chaque année, aussi, l’établissement a décidé de s’investir aux côtés d’un laboratoire local certifié et utilisant des ingrédients issus de l’agriculture biologique, afin de créer une gamme pour bébé sans aucun produit potentiellement toxique (paraben, sulfates, phtalates, betaïnes, phenoxyethanol…).
Depuis décembre 2015, une gamme de produits d’hygiène et de soins eco-certifiée est proposée aux nouveaux parents dans les chambres de maternité. Cette gamme se compose de produits dermo-cosmétiques bio, éco certifiés, (crème de change, gel lavant, soin hydratant et lait de toilette) que les professionnels du service maternité utilisent également.
Les nuisances sonores représentent chaque année 57 milliards d’euros soit 2,6 % du PIB
Pour la première fois, une étude du Conseil national du bruit compile plusieurs données pour évaluer le coût du bruit au travail, dans les transports ou au domicile. Il s’agit là du prix des nuisances et des maladies professionnelles liées à la pollution sonore.
Plus de 25 millions de personnes sont affectées par le bruit des transports à leur domicile, dont neuf millions à un niveau néfaste pour leur santé. Cette nuisance sonore provenant des seuls transports coûte déjà 20,6 milliards d’euros par an estiment l’Ademe et le Conseil national du bruit. En termes de santé cela concerne le trouble du sommeil, l’accroissement des risques cardiovasculaires, etc.
Par ailleurs, deux tiers des Français se plaignent du bruit en milieu professionnel. L’étude estime ici le coût à 19,6 milliards, en prenant en compte les problèmes de santé qui en découlent, comme la surdité ou la perte de productivité, qui représente à elle seule la quasi-totalité du montant (18 milliards d’euros).
Enfin, le prix des bruits de voisinage s’élève à 11,5 milliards d’euros annuels, tandis que les troubles d’apprentissage et les décrochements attribuables au bruit coûtent 6,3 milliards d’euros par an.
Si la lutte contre le bruit est une des préoccupations de notre société, elle est encore en arrière-plan des préoccupations actuelles des professionnels de santé. Pourtant en quelques années, l’atmosphère d’un établissement de santé a changé, elle ressemble plus à celle d’une ruche qu’à celle d’un lieu de repos. Certains établissements de santé ont déjà mis en place des protocoles de lutte contre les nuisances sonores et en premier lieu des mesures. Des ARS étudient également la question, comme celle du Limousin, pionnière sur le sujet avec un travail réalisé dès 2011 par deux ingénieurs de l’agence sur l’environnement sonore de services de neonatalogie. « Certains événements sonores d’importance sont de l’ordre du comportement et des pratiques professionnelles des équipes soignantes et des parents, ne nécessitent aucun financement particulier pour leur mise en œuvre et peuvent changer radicalement et rapidement l’environnement sonore des petits patients » soulignent les auteurs. Le C2DS réfléchit à la construction d’une réglette d’évaluation des bruits à l’instar de celle de la douleur.
Rapport ARS Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : Étude de l’environnement sonore du prématuré au CHU de Limoges