Quand les Français deviennent nos patients, ils sont deux fois plus nombreux à avoir une très bonne image de l’hospitalisation privée. C’est ce que nous apprend le sondage mené en avril par Odoxa. La notoriété nationale de notre secteur passe par celle territoriale de nos établissements et nos patients sont nos meilleurs communicants. Au global, 9 patients et 8 Français sur 10 interrogés ont une bonne image de notre secteur. Un très beau score !
Néanmoins, les préjugés persistent : 35% du grand public pensent que les patients accueillis chez nous n’ont pas eu globalement une bonne relation avec l’établissement. Et lorsque 70% de nos patients sont satisfaits du rapport qualité-prix de leur séjour, le grand public le présume à seulement 40%. Les idées reçues sur le reste à charge ont la vie dure. Avec 30 points d’écart, c’est sur cet aspect que nous accusons le déficit d’image le plus important. En revanche, la qualité des soins délivrés dans nos établissements ne fait pas débat et 7 points seulement séparent la satisfaction des patients de celle perçue par le grand public.
Les directeurs de cliniques et leurs patients partagent une vision proche en considérant à 70% que la gestion du parcours de soins entre le médecin référent, les spécialistes et les hôpitaux est satisfaisante. Mais quand il s’agit d’estimer la satisfaction globale de nos propres patients après leur séjour, nous sommes touchés par la sinistrose : alors que 89% des patients sont satisfaits, les directeurs de clinique estiment qu’ils ne le sont qu’à 68%. Un gâchis de 21% de contentement pourtant nécessaire quand il s’agit de se lever le matin. Il est urgent de réapprendre à être fiers de notre travail !
Enfin, les patients ont raison quand ils considèrent à 46% la satisfaction du personnel comme très importante pour obtenir celle des patients. Et l’expérience nous montre que la satisfaction affichée des patients booste celle des salariés. Un cercle vertueux dans lequel nous nous efforçons tous d’entrer…
Ségolène Benhamou
Présidente du syndicat national FHP-MCO
L’ACTU SANTÉ
Les mutuelles font le beau temps
Les discours de François Hollande et Marisol Touraine seront très attendus au Congrès de la Mutualité française ce 11 juin par tous les acteurs du soin. A l’heure où d’une part, la sécurité sociale se désengage progressivement du système de remboursement des soins, d’autre part, les entreprises auront à partir de janvier prochain l’obligation de garantir une mutuelle à leurs salariés et enfin au moment où un fort lobbying est exercé par la MGEN et Malakoff Médéric pour inclure les médecins libéraux (et demain les établissements de santé ?) dans les réseaux réseaux de soins (loi Le Roux), la position politique de l’Etat sur l’évolution de notre système de soins sera déterminante. Les médecins ont entendu l’interpellation de Thierry Beaudet, président du groupe MGEN et vice-président de la Mutualité (FNMF) : « Les tarifs de la Sécu sont complètement déconnectés de la réalité. Nous saurons trouver avec les médecins les modalités de rémunération qui vont bien »ou celle de Guillaume Sarkozy, patron de Malakoff « Nous sommes les seuls à pouvoir financer leurs revenus de façon un peu plus dynamique en échange d’un contrat, il n’y a rien d’injurieux à dire cela ». Les médecins s’opposent à ce qu’ils appellent une privatisation rampante de leurs pratiques et une perte de leur liberté d’exercice.
La DREES vient de publier une note sur la santé des assurances complémentaires : en 2013, 33 milliards d’euros de cotisations ont été collectés sur ce marché que se disputent 605 organismes, dans lequel les mutuelles sont prédominantes (54% du marché et pour lesquelles la santé représente 84% de leur CA) devant les sociétés d’assurance (28%) et les institutions de prévoyance (18%) et pour un excédent de 228 millions d’euros, soit 0,7 % des cotisations. Des résultats techniques excédentaires depuis trois ans pour les deux premiers acteurs. Les frais d’administration s’élèvent à 8% pour les mutuelles, 6% pour les assurances et 4% pour les instituts de prévoyance.
Seuls 25 % des Français jugent prioritaire le tiers payant généralisé
Selon un sondage Ifop réalisé pour Espace social européen, seuls 25% des répondants jugent prioritaire le TPG . 64% estiment que la lutte contre les gaspillages doit être une priorité devant la lutte contre les déserts médicaux, l’amélioration des remboursements ou le développement de la prévention. 57% s’estiment mécontents de la politique de santé (sauf chez les jeunes) mais n’ont pas perçu de changement au cours des trois dernières années.
RSE : RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES
Une évaluation standardisée des pratiques DD
Depuis juillet 2012, le groupe de centres de dialyse DIAVERUM s’est engagé dans une démarche RSE, en certifiant ses 16 centres et son siège ISO 14 001. Bravo quand on note une quinzaine d’établissements de santé ISO 14001 en France par ailleurs.
Lorsqu’en 2010 la certification HAS a intégré l’impact environnemental, la direction du groupe a voulu aller plus loin.“Nous sommes implantés dans une vingtaine de pays,” explique Cindy Derby, en charge de la certification, “chacun a des critères différents et le groupe souhaitait donc harmoniser ses exigences avec un label international.”
Ce sont d’abord quatre sites qui ont été certifiés, puis le groupe a étendu la démarche aux autres centres. “Un énorme travail de standardisation qui nous a permis de faire un état des lieux,” dit Mme Derby. DIAVERUM s’est doté d’un logiciel pour vérifier régulièrement le respect des critères règlementaires. Les résultats sont au rendez-vous : baisse des dépenses d’énergie de 9% et d’eau, réduction des DASRI de 12%, nouvelle politique d’achat avec des critères de développement durable… À l’instar du projet “No Paper” déjà en place au centre Serena (Draguignan), le groupe teste chaque projet dans un centre pilote, puis l’étend selon l’efficacité. “Les personnels sont en demande,” se félicite Cindy Derby, qui constate que ce n’est finalement pas si coûteux : “Il faut investir, mais quand la démarche est réfléchie, elle permet des retours sur investissements.” Pour 2015, DIAVERUM lance un nouveau projet : l’installation d’un banaliseur pour les DASRI.
Je suis vertueux ! Mais qui le dit et comment je le mesure ?
Les établissements hospitaliers prennent très au sérieux la responsabilité sociétale de leur entreprise (RSE) et professionnalisent leur démarche. Le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) et AFNOR Certification ont co-construit un modèle d’évaluation sectoriel en santé, inspiré de la norme ISO 26000. Ce guide d’évaluation sera à la disposition des établissements de santé à partir du 11 juin. 18 mois de travaux ont été nécessaires pour adapter aux spécificités du secteur sanitaire, le modèle d’évaluation AFAQ 26000 inspiré de la norme ISO 26000 qui permet d’une part, de mesurer la capacité d’une organisation à mettre en oeuvre des pratiques en développement durable, et d’autre part de mesurer le niveau de maturité d’intégration de ces pratiques au quotidien.
« Ce guide est la traduction opérationnelle et sectorielle de l’ISO 26000. Entrer dans une démarche RSE est un investissement au service de la performance. C’est un accélérateur de changement et d’innovations « , déclare Olivier Toma, président du C2DS.
VIDÉO MCO
Direction Neuilly-sur-Seine à la Clinique Ambroise Paré
Choisie par les internes des Hôpitaux de Paris pour découvrir la chirurgie lourde pratiquée dans le secteur privé.