Le cancer du côlon : 2 sujets tabou !
Avec 35 000 nouveaux cas par an, c’est le 3ème cancer en France (après celui du poumon et du sein) et la 2ème cause de décès par cancer. Le colon étant un organe profond, le dépistage est d’autant plus indispensable pour détecter cette pathologie le plus tôt possible, et accroître les chances de survie avec une qualité de vie satisfaisante. Pourtant, actuellement 50 % des cancers du côlon ne sont diagnostiqués qu’aux stades III ou IV.Selon l’INCa, seuls 11% des diagnostics de cancer du côlon sont posés via le dépistage organisé, qui s’adresse aux personnes de plus de 50 ans et consiste à rechercher du sang dans les selles. Comme pour tous les dépistages de cancer, la peur du diagnostic est importante, mais s’y ajoute la peur de la coloscopie. Au tabou du cancer, s’ajoute ici celui du côlon ! Un nouveau test, plus simple à utiliser et plus efficace (éviter les « faux positifs ») sera disponible d’ici la fin du mois. La procédure est longue : validation scientifique, prise en charge par la sécurité sociale, … Il faut parfois compter jusqu’à 10 ans pour qu’une technique soit reconnue, alors que la diminution de ces délais est un objectif fort du dernier Plan cancer. D’après l’associationFrance Côlon, 3000 décès pourraient être évités chaque année. Nous invitons nos adhérents à s’engager dans la campagne « Mars bleu » et à participer activement au dépistage du cancer du côlon. Dr Denis Franck Ségolène Benhamou |
L’Institut de Cancérologie de Paris SudLe Colon Tour devant l’Hôpital Privé d’Antony le 14 marsL’Hôpital Privé d’Antony, au sein de l’Institut de cancérologie de Paris Sud, se montre particulièrement dynamique dans la campagne de Mars Bleu. Non seulement les médecins, les soignants et le personnel ont participé au semi-marathon d’Antony le 8 mars mais une journée événementielle de sensibilisation est aussi prévue avec « Le Côlon Tour », sur le parvis du RER, le 14 mars. Le Côlon Tour permet aux visiteurs de circuler dans une structure mobile gonflable de 15 m de long représentant un côlon géant ! Le but est de visualiser différentes anomalies – petites lésions bénignes, des polypes – avant qu’elles ne deviennent un cancer. Des médecins, des soignants de l’établissement et des membres d’associations, en partenariat avec la municipalité, animeront cette journée. |
Dans les cliniques bretonnesLe Finistère se met en bleu pour afficher son engagementLa Polyclinique de Keraudren, les cliniques Pasteur-Lanroze, du Grand Large et de l’Elorn s’engagent dans la campagne de prévention du cancer du colon : le 19 mars les professionnels de santé des établissements porteront des tenues de couleur bleue et la décoration du self sera modifiée…en bleu ! Une campagne d’affichage permettra enfin d’attirer l’attention des professionnels. En avril et mai, en partenariat avec l’association de dépistage du cancer (ADEC29), les cliniques privées du Finistère se mobiliseront pour informer et sensibiliser les professionnels sur le nouveau test immunologique de dépistage, qui remplacera les tests « hémoccult ». Il sera présenté sur des stands dédiés à la prévention dans le hall de chaque clinique avec les membres du dispositif d’accompagnement en cancérologie. |
Droit au butAu Mans, un match pour en finir avec les tabousPendant 10 jours, du 8 au 18 mars, le tunnel Wilbur Wright dans la ville du Mans sera illuminé en bleu, pour attirer l’attention des Manceaux sur la lutte contre le cancer colorectal. En parallèle, le collectif d’associations de Mars Bleu du Mans diffuse des messages sur les possibilités de prévention. Dimanche 8 mars, le club de foot de la ville, LeMansFC, s’est associé au projet de sensibilisation en dédiant à Mars Bleu son match contre l’équipe de THOUARS FOOT 79 au stade MMArena. Les habitants étaient très nombreux à assister à ces animations festives. Une grande fête populaire pour montrer qu’il est possible de parler du cancer colorectal ! |
Lutter contre les tabousLe charme discret de l’intestin de Giulia EndersParu en 2014 en Allemagne, l’ouvrage Le charme discret de l’intestin, de la jeune scientifique Giulia Enders, qui sera disponible en traduction française à partir d’avril 2015, a déjà fait un tabac outre-Rhin. Giulia Enders explique avec humour l’importance de cet organe souvent sous-estimé, voire dénigré. Une manière ludique et décomplexée de se familiariser avec l’intestin pour le grand public avec de nombreux conseils pour prendre soin de son intestin et donc prévenir aussi un éventuel cancer du colon. Sortie en avril 2015, aux éditions Actes Sud. |