Actus Santé du 13h N° 759 – La FHP demande à l’État le respect des engagements

C’est le pourcentage d’établissements de santé privés déficitaires en 2024 (447 sur 1 030), selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger commandée par la FHP et présentée lors de la conférence de presse du 12 mars 2025.

La FHP demande à l’État le respect des engagements

La FHP demande le respect des engagements pris par l’État : CICE, avenant 33 et une campagne tarifaire juste. 45 % des établissements de santé privés sont déficitaires en 2024 (26 % en 2021).

Les 450 cliniques déficitaires cumulent une perte nette totale de 800 millions (+ 500 millions en trois ans).

Sur les 122 cliniques qui disposent d’un service d’urgences, 61 % sont en déficit, ainsi que 80 % des établissements ayant un service de réanimation et 66 % de ceux ayant une maternité.

Pour rappel, le secteur privé ne perçoit que 17 % des financements hospitaliers alors qu’il assure 35 % de l’activité hospitalière en France.

Pandémies : bilan et perspectives

En 20 ans, 10 nouvelles épidémies majeures se sont déclarées et 3 nouveaux betacoronavirus ont été détectés. En accord avec les scientifiques, presque 80 % de la population pensent qu’une nouvelle pandémie est possible dans les mois, années à venir.

Pour marquer le 5e anniversaire du confinement pour cause de Covid, Les Contrepoints de la Santé revient sur les enseignements à tirer de l’épidémie avec Jean-François Delfraissy, Arnaud Fontanet (Institut Pasteur) et Hervé Raoul (ANRS Maladies infectieuses émergentes).

Parmi les 10 nouvelles épidémies majeures apparues depuis 20 ans figurent : le SRAS (2003), la Grippe H1N1 (2009), Ebola en Afrique de l’Ouest (2014), Zika en Amérique latine (2015), le Covid-19 (2019).

Les trois experts déclarent que « si le Covid-19 a montré que nos démocraties étaient capables de réagir, la pandémie a également révélé des failles majeures : une surveillance insuffisante des signaux précoces, notamment des zoonoses, un manque de coordination entre la recherche, les autorités sanitaires et les politiques, et une réactivité encore trop lente lors des premières semaines d’une crise ».

Par ailleurs, une étude réalisée en ligne du 4 au 6 février 2025 par Viavoice pour Les Contrepoints de la Santé sur un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française, indique que pour 39 % des répondants, les enseignements de l’épidémie du Covid ont été tirés, et n’ont pas été tirés pour 54 %. 80 % des répondants pensent qu’une nouvelle pandémie est possible dans les mois, années à venir.

L’activité des urgences augmente de 1,9 % en 2024

La FEDORU note dans son rapport une évolution hétérogène des flux de patients et des dynamiques variables selon les régions. Elle observe que la part des patients de 75 ans et plus aux urgences augmente plus rapidement que l’évolution démographique.

La Fédération des observatoires régionaux des urgences (FEDORU) souligne que la disparité de flux observée résulte : de la réorganisation des structures de médecine d’urgence, des transformations de l’accès aux soins de premier recours, ainsi que des ajustements opérés entre les services d’urgence, les spécialités hospitalières et les établissements de santé, qu’ils soient publics ou privés.

565 553 infirmiers dans les 1 663 bassins de vie

Une étude de l’Ordre national des infirmiers confirme le rôle essentiel des infirmiers présents partout. Elle révèle aussi des fragilités : vieillissement de la population, développement des maladies chroniques, et départ à la retraite d’infirmiers.

La profession infirmière est constituée au 1er mars 2025 de : 6338 IBODE, 7479 IADE, 14462 IPDE, et 2367 IPA. Le nombre d’infirmiers libéraux sur le territoire est en augmentation, mais celle-ci est disparate.

L’étude note que les plus fortes densités de présence infirmière correspondent de plus à des lieux à forte proportion de personnes âgées, souvent en perte d’autonomie et en situation de pauvreté. Elle souligne que « la profession infirmière est la seule profession de santé à se rendre encore quotidiennement chez les patients ».

La rougeole est de retour

27 350 cas de rougeole ont été déclarés en région européenne (53 pays) en 2024, soit le double du nombre déclaré pour 2023 et le nombre le plus élevé observé dans la région depuis 1997, selon le rapport de l’UNICEF.

40 % des cas déclarés sont des enfants de moins de 5 ans. Plus de la moitié des cas signalés ont nécessité une hospitalisation. Au total, 38 décès ont été signalés, d’après les données préliminaires reçues au 6 mars 2025.

L’UNICEF rappelle que « la rougeole est l’un des virus les plus contagieux. Outre les hospitalisations et les décès provoqués par des complications telles que la pneumonie, l’encéphalite, la diarrhée et la déshydratation, la rougeole peut entraîner des complications sanitaires invalidantes à long terme, telle que la cécité. La vaccination est la meilleure ligne de défense contre le virus. »

L’UNICEF et l’OMS rappellent aux pays qui ne connaissent pas de flambées épidémiques qu’ils « doivent se préparer, notamment en identifiant et en comblant les éventuelles lacunes en matière d’immunité, en renforçant et en entretenant la confiance du public envers les vaccins et en conservant des systèmes de santé solides ».

Épidémie : un système de surveillance renforcée

Santé Publique France surveille les variants du SARS-CoV-2 avec des systèmes complémentaires et a évalué le risque du variant Omicron JN.1 en France, d’août 2023 à janvier 2024.

Les auteurs de l’étude – Héléna Da Cruz, Direction des maladies infectieuses, Santé publique France, et Antonin Bal, Centre national de référence – Virus des infections respiratoires (CNR-VIR) aux Hospices Civils de Lyon, INSERM U1111, Université Claude Bernard Lyon 1 – racontent la propagation du nouveau variant JN.1 en France :

« Jusqu’en octobre 2023, le nombre de cas de Covid-19 en France était en baisse. Cependant, une augmentation a été observée en novembre et décembre, principalement en raison de la propagation du variant JN.1. Ce variant a été détecté pour la première fois en Île-de-France en septembre 2023, avant de se propager aux autres régions françaises. À la fin du mois de novembre 2023, le temps de doublement estimé du variant JN.1 variait entre 8,6 et 26,4 jours selon les régions françaises. Néanmoins, la dynamique de propagation du variant JN.1 en France a été beaucoup moins intense que celle du variant Omicron introduit fin 2021, dont le temps de doublement était estimé entre 2,2 et 2,7 jours. »

Ils ajoutent que « l’expérience et l’infrastructure de ce système de surveillance génomique construit pendant la pandémie de Covid-19 sont aujourd’hui un modèle pouvant être appliqué à la surveillance génomique d’autres agents pathogènes (Mpox, Influenza zoonotique…) en cas de nouvelles crises ».

Prothèses et implants : quelles avancées ?

Longtemps considérées comme de simples substituts fonctionnels, les prothèses et implants connaissent depuis quelques années, de véritables avancées technologiques. Zoom sur ces avancées qui améliorent le quotidien !

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