La PDSES : l’affaire de tous

Nos confrères à Mayotte gèrent une très grave crise sanitaire en cette fin d’année. Nous avons une pensée pour la population, pour les professionnels de santé qui en ce moment luttent à Mayotte pour dispenser les soins nécessaires, ou en organisant des évacuations sanitaires notamment vers La Réunion.

Aux quatre coins de la France, les cliniques et hôpitaux privés et le corps médical libéral se sont organisés pour garantir, comme chaque année, une continuité des soins durant toutes les fêtes de fin d’année.

La PDSES est l’affaire de tous, nous y participons déjà, nous sommes volontaires pour y travailler plus encore, mais nous aspirons à ce qu’elle soit correctement reconnue. La permanence des activités dites réglementées (soins critiques, périnatalité, chirurgie cardiaque, neurologie, etc.) doit tout d’abord être observée, ensuite celle des activités au sein et en aval des urgences, puis celle de structures spécialisées comme SOS main ou cœur.

Pour améliorer, il faut mesurer. Ainsi, il s’agira de s’appuyer sur l’enquête nationale réalisée ces derniers mois et déclinée au niveau de chaque région et sur une évaluation prospective fiable et partagée du besoin à partir de l’existant. Ensuite, une organisation concertée, équilibrée, et motivée par une responsabilité collective territoriale des établissements de santé et des professionnels de santé libéraux pourra émerger. Cette permanence est placée sous le contrôle de l’ARS et de son directeur général qui s’assure qu’elle répond aux impératifs de continuité, de qualité et de sécurité des soins.

La récente enquête nationale est riche d’enseignements : 23 % des lignes de permanence des soins recensées sont mises en place par l’hospitalisation privée, 20 % des lignes partagées entre plusieurs établissements le sont entre les secteurs public et privé, ou encore 33 % concernent la chirurgie. Cette enquête doit absolument faire l’objet d’une déclinaison régionale comme base de travail de l’élaboration des futurs schémas de PDSES, qui seront à construire en lien avec les activités de soins réglementées et les activités d’urgences. Mais, ces travaux doivent aussi pouvoir s’appuyer sur une démarche consensuelle et collective. Pour mémoire, la mission IGAS souligne l’importance d’une démarche collective : « Les contours d’un pacte d’engagement collectif pour une permanence des soins en établissements de santé durable pourraient être définis au niveau national avec les principales parties prenantes, décliné au niveau régional à l’occasion de l’élaboration des futurs schémas régionaux de la PDSES et mis en œuvre par les établissements à l’échelle territoriale. Les objectifs poursuivis, les principes structurants, les modalités de fonctionnement, les engagements mutuels et les mesures d’accompagnement mobilisées en constitueraient l’architecture. L’engagement du ministère, des ARS, des fédérations et conférences hospitalières et des organisations syndicales constituerait un marqueur fort des intentions partagées. »

Nous vous souhaitons à tous d’excellentes fêtes de fin d’année.

Nous vous proposons de nous retrouver le 6 janvier.