1,2,3 Questions – Pascal DELUBAC

Pascal DELUBAC, ex-président de la FHP Occitanie et ancien directeur des territoires Elsan Aude et Pyrénées Orientales

Vous partez en retraite aujourd’hui, que retenez-vous de vos 31 années d’activité syndicale ?

Mon activité syndicale a commencé en même temps que ma carrière. En région, j’ai milité au sein de l’UHP, puis à la FHP suite à la fusion des deux organisations syndicales de l’époque en juillet 2001. Au niveau national, dès la création de la FHP-MCO, j’ai été membre du bureau et, avant que la Clinique Saint-Pierre que je dirigeais intègre un groupe, j’ai siégé au comité exécutif, à la commission sociale et j’ai lancé la commission juridique.

Je retiens de mon activité syndicale à la FHP-MCO qu’elle est un syndicat qui dispose de l’expertise nécessaire pour défendre les intérêts de la profession. Une clinique existe par ses autorisations et son équilibre économique. Entre les analyses juridiques, médico-économiques, et les animations autour du PMSI ou au travers des clubs, la FHP-MCO fournit les outils pour anticiper les problématiques rencontrées par la profession dans le cadre de l’évolution des autorisations ou du PLFSS. C’est un syndicat de sachants, à la fois techniques et pointus. Ce n’est pas un syndicat politique. Sa mission est d’aller au fond des dossiers techniques. Les capacités à anticiper et le savoir-faire de la FHP-MCO préservent les intérêts de la profession. L’efficacité de la fédération n’est plus à démontrer.

La force de la FHP-MCO réside dans le fait qu’elle est le syndicat patronal d’une spécialité. Néanmoins, la difficulté de son activité relève de la multiplicité croissante des intervenants dans notre écosystème : ANAP, DGOS, CNAM ou l’INCa, bien que la finalité de tous soit la même : la qualité et la sécurité des soins.

Que souhaitez-vous à la FHP-MCO ?

Malgré les évolutions et le regroupement des structures dictées par les contraintes économiques et l’évolution permanente du régime des autorisations, la FHP-MCO est un syndicat fédérateur au service de tous les adhérents. La FHP-MCO doit défendre l’hospitalisation privée qui est légitime et indispensable à la population. Les établissements privés ont démontré lors d’événements marquants comme la crise Covid qu’ils sont capables de répondre aux besoins de la population avec moins de moyens. Mon unique regret est que nous ne soyons pas reconnus à la hauteur de notre implication.

Depuis 30 ans, les tutelles ont évolué, la FHP-MCO est un interlocuteur légitime mais pour le grand public et les politiques, elle est perçue comme un syndicat d’établissements guidés par des objectifs financiers. L’hospitalisation privée est constituée d’entreprises de santé efficientes et qui offrent des soins de qualité à la population. Il y a de la part des politiques et du grand public une perception faussée de ce que nous sommes et de notre rôle. En réponse à cette méconnaissance de notre activité, restons unis.

L’hospitalisation privée a toujours eu des contraintes fortes et a dû faire face à des difficultés. Mon message à la nouvelle génération de directeurs est : diriger un établissement de santé n’a jamais été facile mais c’est un métier varié, passionnant et surtout qui a du sens : être au service de la population.