C’est l’augmentation du nombre de places en court séjour en 2023.
Source : DREES, Études et résultats n°1315 du 31/10/2024
Consommation d’antibiotiques à la baisse en ville
En 2023, les prescriptions d’antibiotiques en médecine de ville se sont stabilisées (-0,2 % par rapport à 2022) et la consommation a baissé de 3,3 % selon Santé Publique France. Mais la France demeure le 5e pays le plus consommateur d’Europe.
Si cette tendance à la baisse est encourageante, « nous sommes encore loin de l’objectif cible de moins de 650 prescriptions pour 1 000 habitants par an, retenu par la Stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections et de l’antibiorésistance. Mieux sensibiliser les prescripteurs et les patients est essentiel pour atteindre nos objectifs de santé publique », indique Santé Publique France.
La consommation d’antibiotiques en ville constitue plus de 90 % de la consommation totale de ces médicaments.
À noter également que les prescriptions d’antibiotiques des médecins généralistes ont diminué de 1,3 %, celles des dentistes et médecins spécialistes ont augmenté respectivement de 1,4 % et de 4,6 %.
À partir du 18 novembre 2024, Santé publique France rediffuse la campagne « Les antibiotiques, bien se soigner, c’est d’abord bien les utiliser ». Cette campagne visible sur différents supports : TV, vidéos en ligne, radios ou sous forme d’affiche dans les salles d’attente des professionnels de santé, a pour objectif de sensibiliser au bon usage des antibiotiques.
Moins de lits et plus de places
La DREES observe un recul de 1,3 % du nombre de lits en état d’accueillir des patients et une progression du nombre de places de 4,1 % (4,9 % en court séjour) en 2023.
Fin 2023, 1 329 hôpitaux publics, 656 établissements privés à but non lucratif et 977 cliniques privées composent le paysage hospitalier français, dont le nombre de sites géographiques continue de diminuer lentement, sous l’effet de réorganisations et restructurations.
En 2023, le recul du nombre de lits en état d’accueillir des patients se poursuit (-1,3 %, après -1,8 % en 2022 et -1,4 % en 2021) et reste plus rapide qu’avant la crise sanitaire (-0,9 % par an en moyenne entre 2013 et 2019). En revanche, le nombre de places continue de progresser (+4,1 %), à un rythme plus soutenu qu’en avant-crise (+2,5 % par an). La hausse reste plus élevée en moyen séjour (+7,3 %) qu’en court séjour (+4,9 %) ; elle demeure relativement faible en psychiatrie (+1,1 %).
Les capacités d’accueil de l’hospitalisation à domicile augmentent à nouveau vigoureusement (+4,1 %).
Après une nette augmentation en 2020 (+3,6 %) en réaction à la crise sanitaire, le nombre de lits de soins critiques poursuit son reflux (-1 %) En particulier, la capacité d’accueil en réanimation diminue de 1,7 % en 2023, mais reste supérieure de 3,2 % à ce qu’elle était fin 2019.
Ces données sont calculées à partir de la base administrative de la SAE 2023, dont la collecte a été réalisée au premier semestre 2024.
Des professionnels de santé plus satisfaits mais pas en forme
64 % des professionnels du secteur sont satisfaits dans leur travail, soit 13 points de moins que pour les autres actifs, mais cette satisfaction a progressé de 26 points depuis 2022, selon le baromètre de la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH).
Les professionnels de santé sont beaucoup plus nombreux que les autres actifs à faire face à de l’incivilité (45 % des répondants), voire à de l’agressivité physique (31 %) de la part de leurs patients, indique le rapport de la mutuelle. Ils confient aussi dans 76 % des cas avoir souvent un volume de travail « trop important ». 61 % estiment en outre ne pas pouvoir « tout faire convenablement ». Au total, 56 % des professionnels vivent souvent au moins une situation de violence au travail. C’est 18 points de plus que pour les autres actifs. À noter que les professionnels les plus exposés sont les aides-soignants (63 %).
Côté santé, un professionnel de santé sur deux (46 %) déclare avoir été malade au cours des trois derniers mois, soit 18 points de plus que la moyenne des Français.
Stéthoscope optimise par l’IA
Instrument acoustique permettant d’écouter les sons internes du corps, le stéthoscope fait partie des outils médicaux les plus utilisés pour étudier l’état de santé cardiovasculaire, pulmonaire ou abdominal. Il a fait récemment l’objet de travaux de recherche intéressants. Quels seraient ses nouvelles capacités en le dotant d’une Intelligence Artificielle ? Nous vous en disons plus sur cette hypothèse.
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