7e bilan des EIGS
En 2023, la HAS a reçu 4 083 déclarations d’évènements indésirables graves associés aux soins (+71 %). Elle souligne dans son bilan les erreurs diagnostiques et rappelle ses préconisations.
La HAS rappelle que ce bilan s’appuie sur des éléments déclaratifs et reste donc très en deçà du nombre réel d’EIGS survenant en France. La forte hausse des déclarations constatée en 2023 témoigne ainsi d’une amélioration de la culture sécurité au sein des équipes.
La HAS appelle tous les professionnels à déclarer et analyser plus systématiquement ces événements.
La morbidité hospitalière entre 2018 et 2022
La DREES a mis à jour ses données et comptabilise 18 millions d’hospitalisations en court séjour en 2022. Elles sont déclinées au niveau national, régional et départemental, ainsi que selon le sexe et l’âge.
En 2022, le taux de recours, élevé avant l’âge de 1 an, est faible entre 1 et 18 ans. Il augmente ensuite progressivement avec l’âge, avec un pic féminin aux âges de la maternité, et atteint 500 pour 1 000 habitants à partir de 65 ans pour les hommes et de 75 ans pour les femmes.
Selon la classification internationale des maladies, les motifs de recours les plus fréquents, tous âges confondus, sont les maladies de l’appareil digestif, les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire. Cette hiérarchie des motifs de recours évolue avec l’âge : avant 15 ans, ce sont les maladies de l’appareil respiratoire qui prédominent, entre 15 et 44 ans, ce sont les recours liés à la fécondité, entre 45 et 64 ans, les maladies de l’appareil digestif, entre 65 et 84 ans, les tumeurs, et pour les plus âgés, les maladies de l’appareil circulatoire.
Sécurité des patients : la 1re feuille de route 2023-2025
L’ambition de ce dispositif est de renforcer la culture de sécurité, avec pour objectif de réduire la survenue d’événements indésirables associés aux soins que l’on sait évitables. Il se décompose en 2 objectifs, 5 axes et 26 actions concrètes.
La sécurité des patients fait partie intégrante de la politique d’amélioration de la qualité et de la pertinence des soins et constitue un enjeu majeur de santé publique.
Antibiorésistance : une feuille de route à 10 ans
La résistance aux antimicrobiens est qualifiée de « pandémie silencieuse ». 5 volets sont identifiés sur l’approche « Une seule santé », portés par une feuille de route interministérielle (ministères de la Santé, de l’Écologie et de l’Agriculture).
Les mesures de la nouvelle feuille de route visent à structurer les ressources existantes afin d’accentuer la prise en compte et la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » de façon synergique et complémentaire du déploiement des plans sectoriels existants dédiés à la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes.
SAMU-Urgences de France fait le bilan de l’été
« Le fonctionnement en mode dégradé de nos structures de médecine d’urgence est devenu ‘habituel’. » Le SudF indique « l’installation d’une résignation des professionnels dans l’indifférence la plus générale. »
- 1 structure d’urgence (SU) sur 3 répondants a fermé au moins une ligne médicale, dont 41 % en continu. 84 départements sont concernés.
- 34 % des SU répondants ont eu recours à une régulation médicale d’accès par le 15.
- 23 % des établissements étudiés dans l’enquête ont fermé des lits de réanimation de manière durable cet été, en plus des fermetures estivales habituelles. Ces fermetures représentent au total près de 270 lits de réanimation fermés dans 56 établissements.
- 65 % des établissements ont fermé des lits de médecine ou de chirurgie de manière durable cet été (en plus des fermetures estivales habituelles et programmées).
- Plus d’un SMUR sur deux parmi les répondants a été amené à fermer au moins une ligne cet été.
L’enquête a été réalisée auprès des médecins urgentistes des SAMU, SU et SMUR de France, via un formulaire en ligne sur le site internet de Samu-Urgences de France, entre le 20 août et le 12 septembre 2024. Elle porte sur la situation des structures d’urgences publiques et des SMUR sur la période du 1er juillet au 31 août 2024.
L’enquête a permis de recueillir 453 formulaires exploitables. « Ces résultats ne sont pas exhaustifs et ne donnent donc qu’un reflet de la réalité de la situation », indique le SudF.
Agir contre la mortalité infantile
L’ARS Île-de-France lance un open data en accès libre sur la périnatalité dans la région, permettant de disposer de données récentes et « robustes », afin de mieux agir sur les facteurs influençant la mortalité infantile.
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