Claude RAMBAUD, présidente de l’association de patients Le Lien
Le premier numéro de Sécurité-patient.fr, magazine de Le Lien, vient de paraître. Pouvez-vous nous le présenter ?
Le jury de la Fondation des usagers de la FHP a attribué un prix à l’association Le Lien pour ce projet de magazine que nous avions depuis quelque temps. Sécurité-patient.fr répond à notre volonté d’accompagner et d’informer nos adhérents, presque tous des victimes d’accident médical.
Sécurité-patient.fr sera adressé sous format papier à nos adhérents et aux 97 associations de France Assos Santé. C’est un semestriel également accessible en ligne sur le site connexe que nous venons d’inaugurer : securite-patient.fr. Accessible à tous, il rassemble toute notre documentation.
Quelle est la ligne éditoriale de Sécurité-patient.fr ?
Le magazine a été organisé pour nos adhérents. Nous proposons différentes entrées de rubrique, dont une sur la pertinence des soins : « Docteur est-ce bien nécessaire ? », une sur le risque infectieux, des fiches juridiques qui peuvent être archivées… Dans les 16 pages de Sécurité-patient.fr, la parole sera donnée à des praticiens, patients, soignants et parties prenantes. Tous les articles traitent de la sécurité du patient. Nous souhaitons garder le focus sur la raison d’être de notre association.
La veille internationale occupe une place importante dans le magazine. Elle s’inscrit dans la continuité des travaux engagés par la Patient safety movement foundation, qui rassemble 70 pays, et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les articles sont volontairement courts et le QR code renvoie systématiquement aux références citées, qui peuvent être consultées directement sur le site. Le site et le magazine fonctionnent en binôme.
Quels sont les objectifs de l’association Le Lien ?
Au-delà du magazine et du site, notre ambition est de donner à tous les patients les moyens d’être acteurs de leur propre sécurité. Dans la majorité des dossiers que traite Le Lien, si le patient s’était fait entendre lors du parcours de soins, sa sécurité aurait été assurée. Cette acculturation à la participation est indispensable pour la sécurité de tous.
Le patient doit activement contribuer à sa prise en charge. Il ne doit pas s’étonner que, pour des raisons de sécurité, on lui demande à tout moment lors d’une prise en charge de décliner son nom et sa pathologie. Actuellement, la Patient safety movement foundation et l’OMS (comme cela est indiqué dans le Plan sécurité patient de l’OMS pour 2030) poussent à une implication du patient dans son parcours de soins. Le Lien contribue à ce projet que l’on retrouve dans l’axe 5 de la feuille de route du ministère de la Santé : promouvoir la place du patient et de ses proches, pour améliorer la sécurité.
Selon l’OMS, 50 % des erreurs médicales sont évitables et dans la majorité des cas, elles sont dues à un défaut de communication*. Le patient est le premier observateur de son parcours et l’unique personne qui en connaît l’intégralité. C’est pourquoi sa participation est indispensable.
* https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/patient-safety