Il est des records que l‘on aimerait perdre. Les tarifs des séjours hospitaliers 2024 ont été publiés le 18 avril, c’est-à-dire connus des gestionnaires 49 jours après leur date d’application. Le record 2024 dépasse de 19 jours celui de 2021 et 2023 où la parution des tarifs, qualifiée d’outrageusement tardive, était tombée le 30 mars. Depuis 2012, le ministère de la Santé a toutefois été en capacité à 5 reprises de publier les tarifs avant ou pour le 1er mars, c’est donc possible. C’est surtout règlementaire !
2024 détient aussi le record de l’iniquité tarifaire entre les secteurs public et privé. L’hôpital public bénéficie donc d’une augmentation de ses moyens 14 fois supérieure à la nôtre pour répondre à la demande en soins. Quelles que soient les raisons politiques et techniques de cette décision, elle place un seul secteur en grande difficulté immédiate (répondre à l’inflation), et en le mettant dans l’incapacité d’offrir des rémunérations similaires aux professionnels de santé.
2024 décroche enfin le record du silence pendant la période des arbitrages de la campagne tarifaire. Aucune représentation de l’hospitalisation privée n’a été autorisée lors des échanges préalables à tout arbitrage, ce qui marque une situation inédite. C’est par la presse que nous avons été informés des évolutions des tarifs de 0,3 % pour les établissements de santé privés et de 4,3 % pour l’hôpital. Si les raisons de ce différentiel sont clairement motivées comme il nous est aujourd’hui expliqué, pourquoi nous avoir exceptionnellement tenus à l’écart, et pourquoi avoir gardé ces intentions secrètes jusqu’au bout ? Une pétition est en ligne « Défendons, ensemble, l’accès aux soins partout en France ». Il faut la faire diffuser, la faire signer largement pour défendre l’Hospitalisation Privée qui n’a jamais été aussi malmenée !
Nous souhaitons maintenant à nos athlètes français de gagner aux Jeux olympiques des records grâce à leur courage, leurs efforts et leur talent. Nous attendions pendant cette campagne ces même qualités porteuses de respect des cliniques et hôpitaux privés et des professionnels qui y exercent.