C’est avec une profession sous le choc de l’annonce d’une campagne tarifaire profondément délétère pour notre secteur, que se réunissaient les médecins DIM de l’hospitalisation privée. Ce rendez-vous « post-publication de campagne » du Club DIM de la FHP-MCO est traditionnellement un des points d’orgue de l’animation de ce réseau de professionnels. Mais ce 4 avril dernier, sans finalisation des travaux de calcul des tarifs, et donc sans publication de la campagne en date du Club, le contexte et l’ambiance étaient inédits en raison des arbitrages politiques tarifaires visant à affaiblir l’hospitalisation privée en opposant secteur public et privé.
Outre de travailler à la compréhension globale de la campagne tarifaire, les près de 100 participants ont toutefois poursuivi leurs travaux et ont accueilli les intervenants invités du ministère pour pouvoir tous disposer du même niveau d’information. Ainsi, nous avons appris que nous bénéficierions d’une extension des avances de trésorerie pour les professionnels médicaux exerçant dans nos établissements et nous nous en félicitons. Nous avons également fait un point sur l’état d’avancement des réformes en rappelant notre feuille de route de juin 2023 toujours d’actualité, notamment autour de la priorité des maternités. Nous avons aussi fait part à nos invités de notre assentiment favorable pour les soins critiques et à l’inverse, défavorable pour les soins non programmables. Par ailleurs, l’ATIH nous a présenté les premières orientations des travaux menés sur les évolutions de la classification GHM et le nombre de niveaux de sévérité qui y sera attaché. De même, et compte tenu de la situation dramatique de la naissance en France et de nos maternités en particulier, nous avons souhaité qu’une situation précise soit produite et publiée.
En dépit de la décision politique portant sur les financements 2024 des cliniques et hôpitaux privés, les médecins DIM se sont rappelé leur engagement à défendre au mieux les intérêts de la profession dans l’exercice de leur métier.
Dans le même temps, en parfaite coordination avec les syndicats médicaux représentant les professionnels exerçant au sein de nos établissements de santé, nous avons décidé de réagir au choc provoqué par l’annonce extrêmement forte du gouvernement concernant la tarification hospitalière pour 2024, en annonçant une grève totale à compter du 3 juin (sauf pour les activités vitales comme la dialyse, la cancérologie ou encore l’obstétrique).