En grève à partir du 3 juin !
Les cliniques et hôpitaux privés entreront en grève totale à partir du 3 juin pour sauver leurs établissements. Cet arrêt d’activité (sauf les activités vitales comme la dialyse, la cancérologie et l’obstétrique) est organisé avec la totalité des syndicats des médecins libéraux.
La grève qui concernera 1 030 établissements où exercent plus de 200 000 professionnels de santé, dont 40 000 médecins libéraux, est une réponse ferme à la décision du gouvernement de n’augmenter les financements accordés aux hôpitaux privés que de 0,3 % alors que les hôpitaux publics bénéficieront de 4,3 %.
Il est aussi inacceptable de ne pas accorder les financements nécessaires à l’augmentation des salaires dans le privé alors que cela est octroyé pour les professionnels de santé de tous les autres établissements.
La part d’hôpitaux privés en déficit, qui est passée de 25 à 40 % entre 2021 et 2023, atteindra dans ces conditions le niveau alarmant de plus de 60 % en 2024.
Les résultats « en éthique » sont insatisfaisants
Le critère 3.4-04 de la HAS investigue le questionnement éthique. Sur 527 certifications, 5 des 6 éléments d’évaluation n’atteignent pas 80 % de satisfaction.
Le seul regard des professionnels (et pas celui de la gouvernance, ou des usagers) atteint ce niveau. Plus l’établissement obtient un haut niveau de certification, plus il obtient de bons résultats au critère éthique, note la HAS.
« Les mieux répondants sont les hôpitaux d’instruction des armées (mais les chiffres sont faibles), les CHU et les CH spécialisés. Cela s’explique par l’existence structurelle de cellule éthique dans ces structures ou par une sensibilisation toute particulière liée à l’activité de santé mentale » rapporte Hospimédia, au vu des analyses de la HAS lors d’un colloque.
SAS : vers une généralisation à court terme ?
La Mission d’accompagnement à la généralisation des SAS publie 100 préconisations temporalisées dans son rapport pour réussir. De très nombreux freins sont également identifiés.
Parmi les freins figurent : l’absence préexistante de régulation libérale en journée et de coopération ville hôpital, la fragilité de la PDSA, une gouvernance hospitalo-centrée ou cloisonnée entre le SAMU et la médecine de ville, l’absence de communication et de transparence entre les acteurs, un système d’information insatisfaisant, des contraintes architecturales, l’absence de définition des besoins et d’un diagnostic territorial, une agilité et souplesse insatisfaisantes pour s’adapter aux besoins de santé et au projet métier des professionnels du territoire, la forme juridique (GCS ou convention) qui doit faire l’objet d’un consensus pour s’adapter à la taille du SAS, l’absence d’expert libéral, d’audience nationale dans le partage des pratiques et des processus entre les différents projets départementaux, l’hétérogénéité de la démographie territoriale des professionnels de santé et de leur localisation, l’hétérogénéité de la maturité des CPTS, l’insuffisance d’une démarche qualité et d’une évaluation des indicateurs, l’absence d’ingénierie de projet coportée par les responsables du SAS.
Rougeole : vigilance renforcée
La DGS renforce la détection précoce de la rougeole et les mesures de prévention devant une augmentation récente du nombre de cas en France. La situation fait craindre, au vu de la forte contagiosité, une diffusion plus large à l’approche des JO.
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