L‘organisation de la permanence des soins est un sujet politique. L’hôpital public, grand gardien des territoires sanitaires, assumerait 82 % des soins prodigués en dehors des « heures de bureau », quand nos établissements joueraient la virgule d’ajustement à 13 %. Les lignes actuelles du financement de la PDSES ne peuvent constituer le critère pour décrire les réalités de terrain. L’enquête qui démarre ce jour porte donc en elle de grands enjeux.
Cette organisation de la PDSES est un sujet aussi technique qu’il faut étayer avec des données fiables, robustes pour objectiver l’activité de soins réalisée. Les nouvelles dates définitives de participation à l’enquête PDSES vous ont été communiquées : le recueil des données est ouvert d’aujourd’hui au 7 avril et la saisie des données s’étale du 8 avril au 6 mai. Cette enquête a pour but de recenser l’activité de tous les praticiens mobilisés pour la permanence et la continuité des soins pendant les horaires de permanence de soins.
La reconnaissance des lignes de PDSES, leur intégration dans un prochain schéma cible à intégrer par voie d’avenant en 2024 au Plan régional de santé, la pérennisation de leur financement, et leur élargissement, sont en jeu.
Notre participation à cette enquête doit être massive pour trois Raisons. R comme Reconnaître la mission assurée tant au niveau institutionnel, au niveau du schéma PDSES, que celui financier. R comme Respect des compétences des professionnels, conformément à l’inscription à l’Ordre, et aussi comme Respect mutuel, à savoir que l’un ne peut pas être la variable d’ajustement de l’autre. R comme Répartir la charge de la PDSES et ses contraintes, qui doivent être équitablement partagées entre les professionnels d’un territoire, pour une compétence donnée.
Participez donc à cette enquête en attendant la publication des tarifs 2024 ! Sur ce point, nous reconnaissons à l’administration des raisons de retarder la publication de la campagne tarifaire cette année encore, mais aucune excuse de ne pas l’avoir anticipé. Il est regrettable que de nombreux établissements essuient des refus de demandes d’avance de trésorerie.
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO