85 % des Français sont à moins de 30 minutes d’un établissement de santé privé, 122 services prennent en charge 2,8 millions de patients en urgence, et 84 centres de consultations non programmées accueillent 1 million de personnes. L’hospitalisation privée confirme sa participation pour « réarmer le système de santé ». L’intention consensuelle de ne vouloir oublier aucun territoire commence par la reconnaissance du rôle de tous.
340 professionnels médicaux et 243 paramédicaux exercent dans les centres de soins non programmés privés, dont un sur deux est ouvert 7 jours sur 7, 93 % sont adossés à un établissement et 7 % possèdent une autorisation de service d’urgences. Tout particulièrement depuis 2010, nous avons pris l’initiative d’offrir à la population de notre territoire des soins de proximité de première intention.
Par ailleurs, un bilan ministériel des 20 premiers services d’accès aux soins (SAS) souligne une organisation équilibrée entre la régulation médicale hospitalière et libérale. Il indique aussi une augmentation de 24 % des appels au 15 sans dégradation de la qualité de la réponse, un recentrage des SAMU sur l’aide médicale urgente, et une réorientation efficace des patients vers un parcours de soins adapté en ville.
Ces observations nous enjoignent d’aller plus loin. Pour ce faire, une cartographie précise des effecteurs de soins non programmés est indispensable, ainsi qu’une meilleure articulation entre eux. Le SAS doit être en mesure de diriger les patients vers des médecins généralistes, voire d’autres professionnels de premier recours, disponibles pour des consultations non programmées. Veillons ainsi à notre correct référencement, notamment sur les sites dédiés « votre médecin traitant n’est pas disponible et vous avez besoin d’une consultation rapidement » des ARS. Cet accès aux soins requiert également un renvoi effectif des appels entre les filières de médecine d’urgence et de soins non programmés adaptés, sans interruption des appels. Les CPTS et les structures d’exercice coordonné sont au cœur du dispositif, en appui notamment au développement de filières spécialisées.
Réarmer les territoires de santé ne se fera qu’avec la participation de tous les acteurs et leur juste reconnaissance. Les Françaises et Français, les ARS, peuvent compter sur la participation active des cliniques et hôpitaux privés et des professionnels de santé qui y exercent.