Patrick SERRIÈRE, président, et Héléna KISLER-ELKOUBY, déléguée générale, de la FHP Île-de-France
Comment la préparation et la publication du plan régional de santé en Île-de-France se sont-elles déroulées ?
En amont de la publication du plan régional de santé (PRS), l’Agence régionale de santé d’Île-de-France a privilégié la concertation avec l’ensemble des fédérations. Les réunions de préparation ont été nombreuses. D’une manière générale, l’agence a pris en considération les questions posées et les interrogations émises. Lors du vote, la FHP Île-de-France a opté pour une position commune avec l’ensemble des fédérations et a approuvé le PRS. Cependant, des réserves persistent sur la chirurgie urologique en pédiatrie.
L’ensemble des fédérations – en accord avec Renaud Coupry, président de la Conférence régionale de santé et d’autonomie, également délégué général de la FEHAP IDF – a rédigé un contrat de méthode. Il a été communiqué et accepté par l’ARS. Il définit notamment une clause de revoyure à mi-parcours du PRS, soit mi-2025.
Quelles sont les prochaines échéances ?
Au-delà de la rédaction et de la publication du PRS, la mise en œuvre requiert une vigilance accrue de notre part. Nous demeurons constructifs mais conscients de la complexité de la réalisation du projet. La conjoncture fragilise les établissements, les difficultés de gestion des RH sont réelles.
LA FHP Île-de-France poursuit les concertations sur certains volets du PRS, tels les soins critiques et la cancérologie. Les enjeux de la cancérologie et les soins critiques sont, pour le privé, particulièrement risqués. C’est pourquoi la FHP Île-de-France sera extrêmement vigilante et n’aura de cesse de veiller à une équité de traitement. Sur les 3 000 dossiers à traiter – dont 500 portent sur la cancérologie -, nous interviendrons systématiquement lorsque cela sera nécessaire.
Bien que nous ayons préféré donner un avis favorable au PRS pour être en phase avec les autres fédérations et conserver de bonnes relations avec l’agence, nous désirons co-construire l’activité de soins, considérant qu’une participation pour une amélioration est préférable à une opposition ferme. Nous aurons certainement à nous battre sur la mise en œuvre du PRS et sur l’examen des dossiers correspondants. Les discussions avec les autres fédérations seront animées.