La régionalisation des financements se structure progressivement ; la dotation populationnelle des urgences nous en donne un très bon exemple. Une récente présentation des outils des ARS, déjà mis à disposition ou à venir, démontre l’accélération de cette tendance.
Le ministère de la Santé confirme avec insistance que nous sommes entrés dans une nouvelle ère de régionalisation des financements et indique que les instances parisiennes n’interviennent pas dans les orientations et les arbitrages des agences régionales. Les acteurs nationaux, d’une manière générale, ne peuvent pas prendre la responsabilité des décisions régionales de ces financements.
Puisque le pouvoir est en région, il s’agit pour notre secteur d’assurer une participation active dans les gouvernances régionales, malgré une représentation réduite à la part de notre activité. En effet, cette régionalisation porte en elle un double enjeu. La section urgences des comités d’allocation de ressources est consultée sur les critères de répartition de la dotation populationnelle régionale et sur les objectifs de transformation de l’offre de soins et des parcours, concernant l’organisation territoriale des structures de médecine d’urgence et le recours à ces structures. Soyons donc très attentifs et proactifs en région.
Enfin, ces outils de financement ou de transformation sont mis à disposition des ARS, et à leur main. L’accès à ces outils est hautement stratégique, limité à quelques parties prenantes soumises à un code de déontologie. La pratique nous dira si ce partage d’informations des agences avec les acteurs de santé, gage de transparence que nous attendons, se traduit par une volonté de coconstruction.