Une fois par an, à la Journée des métiers, la FHP-MCO discute les sujets à fort impact, fait le point en direct avec des experts et expose les actions syndicales impulsées par le conseil d’administration.
Si la réforme titanesque des autorisations de 21 activités de soins pose un cadre réglementaire, le pouvoir dérogatoire des DG ARS pourrait venir bousculer les lignes et apporter des marges de manœuvre aux acteurs de santé dans certaines situations. En effet, un dispositif standard nécessaire pour garantir une même offre de soins à tous les Français exclut certaines réalités de terrain, pouvant alors devenir des objets de dérogation. Ce pouvoir dérogatoire doit être justifié par un motif d’intérêt général, par l’existence de circonstances locales et avoir pour effet d’alléger les démarches administratives, de réduire les délais de procédure ou de favoriser l’accès aux aides publiques, et notamment aux financements accordés par l’ARS. Pouvoir déroger dans certains cas faciliterait la vie des établissements de santé. Une bonne intelligence de fonctionnement devra être trouvée entre les agences et les acteurs de soin. Au côté de vos fédérations régionales, nous serons en appui pour porter vos demandes.
Les activités de soins ainsi autorisées sont ensuite gouvernées par des indicateurs. Nous sommes appelés collectivement à définir une feuille de route de développement de nouveaux indicateurs qualité et pertinence. Nous veillerons à ce qu’ils servent une politique publique et ne deviennent pas une fin en soi, par exemple concernant l’activité de cancérologie, en appui à l’AFC-UNHPC. De même, et si nous ne doutons pas de la robustesse des méthodologies de construction mises en œuvre, nous serons très attentifs à leur pertinence et simplicité d’utilisation.
Puis, comment optimiser la gestion des ressources humaines pour garantir cette offre de soins ? C’est l’objet de la révision en profondeur de notre convention collective désormais signée avec les partenaires sociaux, mais dont la mise en œuvre effective est soumise à des financements à obtenir. Par ailleurs, les métiers évoluent, à l’image des infirmiers IPA qui participent à une nouvelle organisation de la néphrologie, même si le contour de ce nouveau métier doit encore faire l’objet de pédagogie.
Enfin, comment ce système sera-t-il financé demain ? Dans la perspective d’une réforme annoncée de la T2A, la FHP-MCO porte notamment la mise en œuvre d’une dotation socle pour l’activité de naissance et des soins critiques.
Sous tous ses aspects, le système de santé est en mutation. L’hospitalisation privée doit faire entendre sa voix pour alerter, dénoncer et surtout proposer.