L’Allemagne a 6 mois pour réformer l’hôpital
Une nouvelle structure de rémunération et de planification doit être élaborée d’ici juillet. Les établissements qui ne disposent pas d’au moins six lits de soins intensifs pourraient devenir des centres d’observation dirigés par des infirmiers.
« Pour une véritable structuration de la planification hospitalière, le ministère fédéral de la Santé doit obtenir l’adhésion des acteurs importants », a déclaré Thomas Bublitz, directeur de la BDPK (Fédération allemande des hôpitaux privés). « Pour la phase de mise en œuvre législative, j’aimerais que le ministère de la Santé mène une discussion sincère, également avec les parties prenantes et les États fédéraux, pour une interconnexion significative avec la planification hospitalière. Ce serait également bien d’avoir moins de grands discours et moins de populisme. »
Les acteurs sanitaires soulignent des états financiers négatifs pour plus de 60 % des hôpitaux, dont beaucoup risquent l’insolvabilité. Les États fédéraux ne financent encore qu’environ 50 % des investissements nécessaires à une structure hospitalière durable. Les hôpitaux, quel que soit leur propriétaire, doivent réaliser des bénéfices afin de rembourser les prêts pour leurs investissements. Mais le nombre de patients traités dans les hôpitaux est en baisse.
La Commission en charge de cette réforme recommande que tous les hôpitaux qui ne disposent pas d’au moins six lits de soins intensifs pouvant fonctionner 24 heures sur 24 soient convertis en centres d’observation médicale dirigés par des infirmiers. Cette perspective s’appliquerait à tous les hôpitaux qui ne peuvent pas prouver qu’ils disposent d’au moins 18 infirmiers en soins intensifs formés. En particulier dans les régions rurales, des doutes subsistent quant à la coopération avec les spécialistes en cabinets privés, qui n’existent souvent plus dans ces régions. Dans quels délais faut-il réfléchir si l’on veut fermer des hôpitaux à certains endroits et renforcer les capacités dans d’autres ? Quels investissements sont nécessaires à cet effet et les employés sont-ils prêts à voyager plus loin pour travailler ? Constatent-ils réellement une amélioration des conditions de travail dans les nouvelles structures des grands hôpitaux ? Quel est le risque de réduire le nombre d’hôpitaux, parallèlement à l’introduction d’un financement complémentaire axé sur les besoins populationnels, prévu pour réduire les temps d’attente pour les traitements nécessaires ?
Article rédigé en collaboration avec l’UEHP.
L’IGAS se penche sur la formation infirmière
L’IGAS publie des propositions sur l’évolution de l’exercice des infirmiers et le « socle » de leurs compétences. Des exemples étrangers montrent que l’autonomie et le champ de compétences infirmières peuvent être élargis. Voir le rapport.
Retex d’expérimentations Ipep et Peps
L’Irdes analyse l’appropriation de ces dispositifs* par les médecins entrepreneurs. L’étude révèle les conditions qui doivent être réunies pour répondre aux attentes des autorités publiques et initier le projet imaginé.
*Incitation à une prise en charge partagée (Ipep)
Paiement en équipe de professionnels de santé en ville (Peps)
Candidatez aux trophées de l’expérience patient
L’Institut français de l’expérience patient (Ifep) ouvre les candidatures à toute organisation de santé ayant entrepris une action significative en faveur de l’amélioration de l’expérience patient.
Le projet peut concerner l’amélioration des relations entre usagers et professionnels de santé, l’amélioration de la dimension clinique, le numérique au service de l’expérience patient, le développement de la culture de l’expérience patient…
Dans les quinze jours suivant l’envoi du formulaire de candidature, l’institut se prononce sur l’éligibilité du projet. Vient ensuite l’étape de confirmation de la participation. La remise des prix aura lieu le 27 juin. Les lauréats recevront un soutien financier jusqu’à 5 000 euros et bénéficieront d’une campagne de communication au sein du réseau de l’Ifep.
Qu’est-ce que le cannabis thérapeutique ?
Très longtemps considéré comme une substance illicite, le cannabis suscite depuis de nombreuses années, de multiples débats dans le monde scientifique.
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