Les rapports traditionnels de juillet de l’Assurance maladie (Produits et charges) et de la Cour des comptes rappellent l’impériosité des grands équilibres financiers. Ils se heurtent à la gestion « post quoi qu’il en coûte » de la crise des ressources humaines, de l’inflation et d’une pandémie qui reprend de la vigueur.
La Cour des comptes considère que le déficit chronique de la santé qui court depuis trois décennies « n’est pas une fatalité », pour peu que des « leviers convergents » soient activés. Aux recommandations des sages s’ajoutent les décisions d’économies de 1,213 milliard d’euros de dépenses non pertinentes identifiées par l’Assurance maladie. L’électro-choc politique viendra-t-il de notre ministre urgentiste qui doit arbitrer entre court et long termes ou les mener de front ?
La FHP-MCO prépare la rentrée. Nous suivons les mesures ciblées pour soutenir le système de santé, en particulier le fonctionnement des urgences et pour faire face à l’inflation des coûts et aux ruptures d’approvisionnement. De même, une grande attention est accordée à la prolongation de la garantie de financement jusqu’au 31 décembre 2022.
Au regard de ce nouvel environnement, il convient d’élaborer une nouvelle plateforme de campagne tarifaire 2023 prenant en compte de très nombreux éléments techniques (baisse de la DMS, coût des consommables, PIE/PIA, forfait transport pour des actes de moins de 48 heures, retours des médecins DIM) et une vision à long terme.
Tous les curseurs bougent, y compris certains jugés inamovibles. Les défis sociaux, économiques, épidémiologiques et environnementaux sont inédits.
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO