La mission flash sur les urgences, pilotée par le Dr Braun, sera-t-elle la dernière ? À l’approche d’un été sous tension, les 41 propositions intermédiaires rendues publiques vendredi sont, par principe, toutes les bienvenues.
Nous apprécions en particulier 3 mesures (17, 25, 36) qui répondent à certaines de nos attentes. Elles apportent simplification, marges de manœuvre, voire financement pour manœuvrer au mieux avec les ressources humaines dont nous disposerons. Surtout, autorisez-nous l’agilité nécessaire car les blocages administratifs sont intolérables en situation de gestion de crise. Le ministère de la Santé et les ARS feront-t-ils confiance aux acteurs de terrain pour mettre en place, territoire par territoire, l’écosystème efficace quel qu’il soit, que les professionnels de santé jugeront adéquat ?
Les services d’urgence privés connaissent des situations très hétérogènes. Néanmoins, certains chiffres issus de l’enquête réalisée en juin auprès des services d’urgence privés montrent que tous les professionnels sont touchés par cette crise majeure de ressources humaines. Cette année, environ 19 % (19 services) des 107 services d’urgence privés ont déjà dû fermer le jour et 20 % (24 services) la nuit. Surtout, vous êtes 40 % à déclarer envisager devoir fermer jour et/ou nuit cet été. Si nous extrapolons en année pleine la fréquentation des premiers mois de 2022, ce sont 2,8 millions de passages auxquels nous devons faire face avec un manque estimé de 60 urgentistes et 80 infirmières.
L’association et la coordination de tous les professionnels de santé s’imposent – du public, du privé, hospitaliers, de ville.
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO