Quelle que soit l’option retenue à l’issue du prochain conseil des ministres concernant la continuité de la gouvernance de la France, les femmes et les hommes politiques en place vont devoir arbitrer dans les meilleurs délais les dossiers restés en suspens lors de la campagne présidentielle, et ceux reportés pour cause de pandémie, relatifs à la transformation du système de santé lancée en 2016.
La garantie de financement du 1er semestre 2022, inscrite au calendrier fin avril, n’attendra pas. De même, la première circulaire budgétaire concernant les textes relatifs à la réforme des autorisations des activités de soins – cancérologie, médecine, chirurgie, imagerie diagnostique et interventionnelle, soins critiques et les soins renforcés –, attendue fin juin, ne souffrira pas de retard. Enfin, troisième urgence sur le bureau ministériel, le texte sur les IBODE censé apporter une réponse à l’inapplicabilité du texte du 27 janvier 2015.
Le tempo politique n’entame pas l’avancée technique des dossiers, en premier lieu l’explication de texte de la campagne tarifaire 2022, d’une grande complexité en raison notamment des effets du Ségur de la santé. La réforme des coefficients géographiques devant aboutir à l’horizon 2023 requiert également toute notre attention. La révision de la méthodologie de calcul des coefficients géographiques est confiée à la DREES. Les établissements d’outre-mer et de Corse sont concernés mais il convient de ne pas oublier ceux de la région Île-de-France et des territoires frontaliers du Luxembourg et de la Suisse. Enfin, le modèle Ifaq évolue pour accroître toujours plus sa place dans le financement des établissements de santé.
Si la connaissance des équipes techniques du ministère et de la FHP-MCO n’est plus à faire, il faudra à l’inverse, avec la FHP, présenter une nouvelle fois l’hospitalisation privée à l’équipe politique en place…
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO