Le baromètre de France Assos Santé
Les Français sont davantage sensibilisés qu’il y a 5 ans sur les droits des personnes malades, posés par la loi Kouchner. Sur 13 droits cités, 11 sont connus. Mais seul un quart des sondés connaît les commissions des usagers.
Le niveau d’information en matière de santé reste élevé, relève France Assos Santé.
95 % des Français connaissent le droit d’accès aux soins. 84 % estiment que ce droit est bien appliqué. Sur l’application de ce droit, le baromètre montre toutefois une baisse de 4 points par rapport au baromètre 2017. « Cette chute sonne comme un avertissement pour les acteurs du monde de la santé », alerte l’organisation.
Les droits reliés aux situations les plus courantes sont massivement jugés comme bien appliqués. L’accès aux soins est en revanche jugé moins réel qu’en 2017. 9 droits sur 13 sont considérés comme bien appliqués par les Français.
Par ailleurs, seuls 32 % des sondés savent qu’il existe des personnes qui les représentent en tant qu’usager à l’hôpital et à l’Assurance maladie.
Sur le numérique, seuls 54 % des usagers interrogés se sentent bien informés sur les dossiers contenant leurs données de santé sur internet.
Le « droit à l’oubli », dont le délai a tout récemment été réduit à 5 ans au lieu de 10, et les « grilles de références » restent des dispositifs connus de seulement 32 % des Français. Près d’un quart des Français ou de leurs proches ont déjà rencontré des difficultés pour emprunter du fait de leur état de santé.
Pour 48 % de répondants, les associations sont jugées comme étant les acteurs les plus légitimes pour représenter les usagers, au coude à coude avec les complémentaires santé.
58 % des répondants estiment que la crise sanitaire liée au Covid-19 a accentué le besoin de représentation et de défense des usagers de santé.
Enfin, un nouveau défi posé par la santé numérique et les dossiers médicaux en ligne.
Le baromètre 2022 a été réalisé en partenariat avec BVA, auprès de 1802 personnes de plus de 15 ans, représentatives de la population française en métropole et dans les territoires d’outre-mer.
La loi Kouchner insuffisamment connue des médecins
Selon l’enquête menée par le Cnom, 57 % des médecins estiment que la loi Kouchner a changé leur exercice. Si 35 % en ont eu connaissance au cours de leur formation initiale, 6 % admettent ne pas la connaître.
18 % des médecins indiquent avoir eu connaissance de la loi Kouchner dans le cadre du DPC, 18 % dans le cadre d’échanges avec un confrère.
76 % des médecins sondés indiquent avoir connaissance des dérogations existantes sur le secret professionnel alors que 24 % estiment à tort qu’il n’en existe aucune. 12 % des médecins refusent de remettre leur dossier médical aux patients qui le réclament et seulement 57 % savent qu’un délai légal maximal s’impose à eux. S’agissant du rôle de la personne de confiance, si 95 % des médecins affirment le connaître, 43 % ne demandent pas le nom de la personne désignée.
La Commission des relations avec les associations de patients et d’usagers (Corap) du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) a conduit cette enquête en vue des 20 ans de la loi du 4 mars 2002.
Quel est votre index de l’égalité femmes-hommes ?
Les entreprises de plus de 50 salariés avaient jusqu’au 1er mars pour calculer et publier sur leur site internet leur Index de l’égalité professionnelle calculé sur 5 critères. À valoriser demain 8 mars, journée de la femme !
Obligation légale, l’index de l’égalité professionnelle a été conçu comme un outil simple et pratique. Il permet aux entreprises de mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes et met en évidence les points de progression sur lesquels agir quand ces disparités sont injustifiées.
L’index est une note sur 100 points, calculée à partir de 4 ou 5 indicateurs selon la taille de l’entreprise.
- L’écart de rémunération,
- L’écart d’augmentations individuelles,
- L’écart de promotions,
- Le pourcentage de salariés augmentés au retour d’un congé maternité,
- Le nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations.
Lorsque la note obtenue est inférieure à 75 points, l’entreprise doit prendre des mesures correctives par accord ou, à défaut, par décision unilatérale, afin de diminuer les écarts dans un délai de 3 ans. Elle doit également fixer des objectifs de progression pour chacun des indicateurs et publier ces objectifs ainsi que les mesures de correction adoptées.
En cas de non publication de ses résultats de manière visible et lisible, de non mise en œuvre de mesures correctives ou d’inefficience de celles-ci, l’entreprise s’expose à une pénalité financière jusqu’à 1 % de sa masse salariale annuelle.
Selon le baromètre de l’organisation « Donner des ELLES à la santé » : 63 % des femmes (vs 50 % en 2020) observent que les hommes sont davantage sollicités dans les activités de représentation.
85 % des femmes médecins se sont senties discriminées du fait de leur sexe dans leur parcours !
8 mars, journée de la femme
La ville de Marseille a attendu 1986 pour accueillir la première femme chirurgien orthopédiste, le Dr Barbara Piclet-Legré qui exerce à la Clinique Juge. En 2021, elle recevait le Career impact award de l’American Orthopaedic Foot and Ankle Society.
En 2000, avec une podologue, elle crée le premier Centre du pied à Marseille : « nous avons allié nos compétences pour améliorer la prise en charge du pied… Des chirurgiens du monde entier viennent se perfectionner sur notre pratique de la prise en charge postopératoire ». L’équipe s ‘est agrandie avec deux chirurgiens femmes supplémentaires et deux podologues puis, en 2013 le second Centre du pied a ouvert à la Ciotat (13).
Le docteur Barbara Piclet–Legré est également vice-présidente de l’Association française de chirurgie du pied (AFCP).
Le « Sac des 1000 premiers jours » est lancé
C’est aujourd’hui que l’expérimentation de ce sac de bienvenue dans la parentalité est lancée dans 350 maternités sélectionnées avec le soutien des ARS.
Il est composé de 5 objets : une turbulette, un savon naturel, un bavoir, un album jeunesse et une crème hydratante. « Ces objets du quotidien de tout jeune parent sont autant d’invitations à adopter des pratiques bénéfiques à la sécurité, à la santé et au développement de l’enfant », indique le ministère de la Santé.
Ils sont accompagnés du Livret de nos 1000 premiers jours, du guide de Santé publique France Pas à pas, mon enfant mange comme un grand et d’un « Carnet de bienvenue » expliquant la présence de ces objets, donnant quelques conseils et informations et orientant vers les professionnels et ressources utiles aux parents de jeunes enfants.
Le ministère précise qu’à l’exception de l’album jeunesse, tous les produits sont fabriqués et transportés en France par des entreprises employant des travailleurs en situation de handicap ou en insertion.Crédits photos : Istock